L’Église, tel un arbre dans la forêt des vents impétueux

L’Église est tel un arbre géant planté au cœur de la forêt et dont les profondes racines donnent à ses branches l’audace de s’élancer aussi loin que les hauteurs du ciel les attirent. Aux abords de son tronc s’amoncelle une multitude de petites pousses aux essences variées qui trouvent, sous son feuillage abondant, la sureté contre les avaries qui sans cesse menacent leur faible existence. Ce qui fait la beauté de cet arbre n’est pas tant qu’il est plus grand que tout autre, c’est qu’il sait affronter les vents contraires sans jamais broncher. Aussitôt que la tempête se lève, ses branches entrent dans la valse du vent en se riant de ses violences parce qu’au bout de la danse, l’arbre sera toujours là alors que le vent irrité de ne point les vaincre, ira causer dommages ailleurs.

Telle est l’Église qui, depuis 20 siècles, s’est jouée de tous les tourments sans jamais s’effondrer, car sa force n’est point dans ses milliers de feuilles, mais en Celui qui est une seule et même plante avec elle. Des Romains tout puissants aux indomptables barbares venus du Nord, sans oublier les attaques des mahométans impétueux, de toutes les guerres, les divisions et les hérésies sans oublier les Rois, les princes et les Papes, au-delà des pestes, des hécatombes et des PANDÉMIES, puis, les modernes, les philosophes et les libres penseurs jusqu’aux politiciens véreux et ces intrigants capitalistes dévoreur de richesses, l’Église, tel cet arbre géant, observe de ces plus hautes branches ce carnage sans broncher, car celui qui la tient bien en terre est le Prince de la vie.

Et nous les feuilles, faites d’une étoffe si fragile et pourtant continuellement ballotées par les bourrasques, tissu aux couleurs changeantes au gré des saisons, lorsque nous chutons au pied de l’arbre, ce n’est point un drame car d’autres feuilles pousseront jusqu’au jour du triomphe final. Non, ce ne sont pas les feuilles qui assurent son triomphe mais celui qui un jour a dit : « je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » (Mat 16 : 18)

Il y a des jours comme ceux d’aujourd’hui où savoir valser vaut mieux que de vouloir châtier par l’épée car de l’épée on ne trouve rien de Celui qui un jour a dit : « Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un. » (Jn 10 : 28-30)

(R.G.)

Facebooktwittermail
rss

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.