Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste

En temps normal, quand tout va bien et que rien de grave de vient interrompre la quiétude quotidienne, tout le monde fait son petit boulot sans laisser paraitre ce qui le trouble en dedans. Mais dès qu’une crise nous tombe dessus, voilà que les attitudes cachées dans les abysses profondes du cœur refont surface. Tout à coup, nous apercevons le monde réel tel qu’il est dans toutes les dimensions de sa corruption. Plus personne n’a de temps pour les esthétismes habituels ni pour les formulations bien léchées, les évènements se succèdent à froid avec la violence des bourrasques incontrôlées. La rapidité des impacts d’une crise nous force à regarder monde sans Make-up, loin des scénarios trompeurs.

Évidemment, si je me fais le héros de la dénonciation des grands corrupteurs, je manquerai le pire. Oui parce qu’il y pire que ce monde corrompu, il y a moi, oui moi et les agitations de mon âme, moi et mon péché qui en ces temps troubles ne retient plus les émanations de mon cœur tortueux. Je m’agite comme une Marthe en Béthanie, je ne retiens plus les flots de ma langue et je cause des dommages à des gens que j’aime. Moi qui, habitué à me costumer aux regards de mes semblables pour paraitre selon l’image contrôlée que ma superbe aime revêtir, me voilà dénudé. Piégé en ma folie, je m’enfonce.

Ça saute aux yeux!

Or, ce qui saute aux yeux ici est que pour la première fois de l’histoire humaine, les plus riches seront obligés de soigner le plus pauvres aussi bien qu’ils se soignent eux-mêmes. Il le faut car les conséquences qui viennent avec le « je-m’en-foutisme » habituel envers les pays pauvres retombera dans la cour des riches. C’est extraordinaire de voir tout ce qu’une pandémie provoque comme changement dans les mécanismes qui régissent les rapports supranationaux de nos gouvernements et de la grande industrie quelle qu’elle soit. Les engrenages tournent au ralenti parce que le gravier de l’imprévision en rempli les rouages.

La corruption apparait tout à coup ici et là comme le jupon qui dépasse. Quelle soit politique, pharmaceutique ou médiatique, on ne peut la manquer, cette crise désorganise les structures institutionnelles les plus aguerrit de la planète. L’incompétence des gouvernements, la cupidité des grands capitalistes, l’opportunisme des médias et l’indifférence des occidentaux pour les pays pauvres, tout ça saute aux yeux de l’observateur qui n’en n’avait rien à cirer jusqu’à tout récemment.

Pour les chrétiens dont le regard n’était pas exercé à l’observation de ces choses, la corruption apparait comme la nouveauté démoniaque, le réveil brutal et l’amorce du calendrier prophétie. Nous y voilà se disent certains, c’est le complot de tous les complots qui met en scène les plus viles intentions d’une haute noblesse assoiffée de domination sur l’humanité. Levons-nous à grands cris et combattons l’infamie qui pave sous nos yeux la voie à l’antéchrist.

On se calme !

Mais voilà, tout ce qui vient d’être dit appartient à l’analyse des raisonnements les plus simplificateurs qui soient. Oui notre monde est corrompu mais il n’y a rien de nouveau sous le soleil, il a toujours été comme ça, voire pire à certains moments de l’histoire humaine. Et sur ces choses, ni vous ni moi n’avons le moindre contrôle car ainsi est l’homme (chrétien y compris), un pécheur corrompu jusqu’à la moelle des os. Comme dit l’Ecclésiaste, « Vanité des vanités », est celui qui croit que tous ses efforts pour épurer le système porteront fruits.

« 2 Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité. 3 Quel avantage revient-il à l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ? (…) 9 Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. 10 S’il est une chose dont on dise : Vois ceci, c’est nouveau ! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés. 11 On ne se souvient pas de ce qui est ancien; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard. » Eccl 1 : 2-11

Rien de nouveau sous le soleil. Chers amis, tout ce qui arrive en ce moment est l’œuvre de notre Dieu trois fois saints qui éprouve nos cœurs et nos pensées. Mieux vaut marcher avec Lui que de se faire dérober notre temps à espionner l’ennemi déjà vaincu.

Conclusion

« 1 L’Éternel est ma lumière et mon salut : De qui aurais-je crainte ? L’Éternel est le soutien de ma vie : De qui aurais-je peur ? 2 Quand des méchants s’avancent contre moi, Pour dévorer ma chair, Ce sont mes persécuteurs et mes ennemis Qui chancellent et tombent. 3 Si une armée se campait contre moi, Mon cœur n’aurait aucune crainte; Si une guerre s’élevait contre moi, Je serais malgré cela plein de confiance. » Psaume 27 : 1-3

(R.G.)

Facebooktwittermail
rss

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.