C’est le plus souvent en toute inconscience que nous nuisons à l’unité de l’église toutes les fois où il nous vient à l’esprit de dire (tout bas) que notre église est un peu meilleure que les autres, que nous sommes plus spirituels et que nous servons le Seigneur plus fidèlement que les autres chrétiens. C’est là l’usage du « nous » qui tend à nous distinguer horriblement des autres chrétiens, humectant un arôme tout léger de supériorité, un zeste de folie qui usurpe à Jésus-Christ son rôle central d’unique Seigneur en son Église.
L’unité de l’Église commence avant toute chose dans l’œuvre de réconciliation par lequel nous trouvons la paix (arrêt des hostilités) avec Dieu (Rom 5 :1). Ensuite, dans sa lettre aux Éphésiens Paul nous parle de l’unité en ces mots : « 3 Efforcez-vous de conserver l’unité que donne l’Esprit, dans la paix qui vous lie les uns aux autres. » Éph 2 : 3 (Semeur)
L’unité est d’abord celle « que donne l’Esprit » de Dieu « qui nous amène dans la paix qui nous lie les uns aux autres ». Étant réconcilié avec Dieu, nous trouvons dans cette œuvre divine la réconciliation avec nos frères, non pas strictement dans l’appartenance à une « église locale », mais par le Christ qui en son élection nous appelle premièrement à son église dite universelle. Être de son Église nous conduit parallèlement à s’attacher à une église locale, geste qui manifeste notre unité à Christ et notre obéissance par laquelle nous sommes appelés à vivre « dans la paix qui nous lie aux autres ». Éph 2 :3b
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