La repentance, un évènement heureux

Généralement lorsqu’il est question de repentance, on pense aussitôt à la honte, les regrets, les chagrins et les pleurs qui s’abreuvent des tristesses profondes du repentant. Enfin, oui mais NON! Au-delà des douloureux renoncements que la repentance appelle à sa suite, elle est une œuvre bienveillante « accorder » et « poussé » par Dieu dans la vie de l’homme qui jamais ne saurait de lui-même la produire. La repentance est une œuvre heureuse qui dépasse de loin la douleur du mal dont elle nous libère.

Or, dès que la vie chrétienne cesse d’être un exercice de repentance journalier, elle n’est rien de plus qu’une philosophie qui produit la mort par le mensonge qui nourrit l’illusion d’être en vie alors qu’il n’en est rien. Le chrétien qui ne sait plus se repentir ne connaît plus le Christ et sa Parole qui est « lumière sur son sentier ». Éviter la repentance, c’est choisir le pire. Sans pour autant sombrer dans l’obsession de ses faiblesses, celui qui professe suivre le Christ doit veiller sur son âme Il ne peut négliger l’état de sa conscience par laquelle il discerne les pièges du Malin qui le séduisent. Le cœur de l’homme est « tortueux par-dessus tout » nous dit le prophète Ésaïe, alors, il faut y veiller tous les jours.

Si à première vue la repentance semble imposer des lourdeurs à la vie chrétienne, dans les faits, c’est l’inverse qui est vrai. Les lourdeurs ne viennent pas de la repentance mais de son absence. C’est la négligence du dépouillement des œuvres de la chaire qui vient encombrer les artères du cœur de ces callosités qui en obstruent le bon fonctionnement. Ce qui nous brise la vie ne vient pas des délivrances de Dieu dans mais des attitudes destructives que nous conservons par les raisonnements justificateurs qui nous autorisent à les préserver.

Ne pas se repentir, c’est s’endurcir davantage, c’est persévérer dans la bêtise par le refus obstiné de s’humilier un peu plus chaque jour. Ne pas se repentir, c’est resté perdu et isolé dans la prison de sa colère, ne pas se repentir, c’est refuser la vie, c’est dire non à la plus belle vie. Ne pas se repentir c’est abandonner, démissionner, c’est choisir le pire des destins, celui d’être livré aux folies de son propre cœur.

Ne pas se repentir, c’est choisir de rester soi-même au mépris de l’œuvre transformatrice de l’Esprit de Dieu qui toujours nous attire dans la volonté du Christ, lumière parmi les siens. Le refus de la repentance c’est le choix de rester esclave de son propre cœur.

Accepter la repentance, c’est choisir la vie que Dieu promet. La repentance est une expérience heureuse car elle restaure nos pensées et nous redonne une raison de vivre selon le vrai sens de l’existence. Se repentir, c’est choisir de vivre la plénitude de cette vie qui est nôtre en Jésus-Christ. Se repentir c’est revenir à Celui qui est la vie en vue d’aimer ceux qui aiment Dieu, c’est s’interdire de haïr et de faire le moindre mal à celui que Dieu aime. La repentance est restauration de l’amour de Dieu en nos cœurs pour nous manifester le fruit que l’Esprit de Dieu fait naître en nos vies de ressuscités.

« Heureux ceux qui habitent ta maison ! Ils peuvent te célébrer encore. Heureux ceux qui placent en toi leur appui ! Ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés. Lorsqu’ils traversent la vallée de Baca, Ils la transforment en un lieu plein de sources, Et la pluie la couvre aussi de bénédictions. Leur force augmente pendant la marche, Et ils se présentent devant Dieu à Sion. » Psaume 84 : 5-8

La repentance nous fait concrètement habiter la présence de Dieu, elle ouvre nos cœurs à Le célébrer, elle nourrit le joie de lui appartenir et laisse dans le cœur de l’homme un chemin tout tracé même dans la vallée des larmes.

(R.G.)

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