
La plupart des croyants ne prient que lorsque qu’ils sont dépassés par les évènements. Si donc je ne peux rien faire pour changer les circonstances qui m’agressent, je vais demander à Dieu de s’en occuper et suivant l’authentique mouvement de ma foi, il devrait m’accorder ce que je demande. Évidemment, faire connaitre à Dieu nos besoins est une excellente idée.
Mais jusqu’où cette idée est-elle bibliquement juste? Voyons un peu.« Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » Philippiens 4 : 6-7
L’apôtre Paul n’affirme nulle part dans ce texte qu’en réponse à ma supplication Dieu s’engage à prendre charge de ma cause en réglant mon litige suivant les dispositions de ma requête. Paul ne dit rien de plus que pour donner suite à ma prière, Dieu me donnera sa paix en vue de rediriger mon cœur et mes pensées vers les pensées de Jésus-Christ. « Or nous, nous avons la pensée de Christ. » (1 Cor 2 : 16)
La prière n’est pas un moyen de faire agir Dieu en ma faveur par l’exposé de ma volonté mais bien au contraire, elle agit de telle sorte qu’elle me ramène dans les sentiers des pensées de Christ où je retrouverai ma paix en Lui. Les circonstances pourraient ne pas changer mais mon cœur, lui, changera car les pensées de Christ se chargeront de le rééduquer à la volonté de Dieu. La cause de nos pires ennuis dans cette vie n’est pas la volonté de Dieu mais l’esclavage de notre volonté propre.
La prière ne sert pas à faire changer Dieu d’idée, la prière nous amène à changer d’idée. Ce n’est pas l’expression de ma volonté sur les choses de cette vie qui me fera le plus grand bien mais l’expression de la volonté de Dieu pour ma vie qui se veut le seul gage de ma victoire sur les circonstances indésirables. Dans ce sens, la prière est un lieu de renoncement à soi en vue d’une délivrance qui est moins celle que je souhaite pour moi-même que celle de Dieu qui est : « bonne, agréable et parfaite. »
« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Romains 12 : 2
(R.G.)




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