Pour hommes seulement (interdit aux dames)

Bon, puisque nous sommes entre gars seulement, allons directe au but. Deux choses vraiment importantes concernent les hommes qui se disent chrétiens, spécialement les pères de famille : 1) être des hommes qui combattent, 2) être des hommes qui assument le rôle de chef que Dieu leur confie. Gardons ça entre nous les gars, car si ces propos tombent entre les mains des féministes extrêmes on risque fort de passer un sale quart d’heure.

Un rôle méconnu, oublié?

Effectivement, la Parole de Dieu confie à l’homme le rôle de chef de sa famille. Bien que cette idée est tout à fait impopulaire dans nos sociétés postmodernes, elle reste tout à fait pertinente pour nous qui sommes chrétiens. Mais je vous préviens dès maintenant, mon intention n’est pas ici de vous encourager messieurs, à reprendre votre rôle de chef à la manière d’un boss qui aime se donner des airs de mâle alpha. Le rôle de chef qui nous est confié les amis est bien loin de la dictature male. C’est un rôle sérieux qui implique des responsabilités sérieuses. C’est trop facile de se prévaloir du titre de chef sans en assumer la part de responsabilité qui vient avec. Lisons le texte suivant :

Éphésiens 5 : 23-28

« 23 car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. 24 Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. 25 Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, 26 afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, 27 afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. 28 C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même.»

Un chef sous un chef

Deux éléments importants ressortent de ce passage de l’épître aux Éphésiens:

1. Si l’homme est effectivement un chef, il ne doit jamais oublier qu’il est lui-même aussi sous un chef : Christ. Cela implique donc qu’avant de revendiquer la soumission de ceux qui sont sous sa chefferie, il devra d’abord s’en montrer digne en étant lui-même un modèle de soumission à son propre chef, Jésus-Christ. Autrement, sa fonction de chef est déshonorée non pas ceux qui y résistent, mais par celui-là même qui se montre indigne de la fonction.

2. L’exercice du mandat de chef que l’homme reçoit, nous dit l’apôtre Paul, s’inscrit dans un rapport affectif et non coercitif. L’homme devra aimer sa femme comme Christ à aimer l’église. Et de quelle manière Christ a-t-il aimé son église? En donnant sa vie pour elle, rien de moins. Et l’apôtre de rappeler : « C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même.»

Qu’est-ce donc que l’autorité?

Si dans le monde dans lequel nous vivons, l’autorité s’exerce par le contrôle et le pouvoir de la contrainte, il ne semble pas en être ainsi dans l’Écriture. Sans ne rien vouloir enlever à la toute-puissance de Dieu et à l’autorité dont il usera un jour pour exercer ses jugements, il semble bien que le modèle qu’il nous invite à suivre dans le milieu familial soit davantage celui de l’amour sacrificiel. L’autorité que nous croyons détenir de vient pas du titre que nous détenons, ni même de nos habiletés à gravir les échelons du pouvoir. Il vient davantage de notre humilité, c’est-à-dire, de notre capacité à nous soumettre nous-mêmes à Christ notre chef. N’est-ce pas précisément l’esprit dans lequel Paul écrivait ce texte aux chrétiens d’Éphèse? Sommes-nous en règle avec notre chef?

Le centenier romain l’avait bien compris

Un jour un centenier romain est venu vers Jésus lui demandant de guérir son serviteur. Cet homme n’a pas demandé à Jésus de se déplacer chez lui, car il croyait que l’autorité de Jésus (un super chef) était suffisamment puissante pour guérir son serviteur à distance. Évidemment, ce Romain avait sans doute entendu parler des miracles que faisait Jésus partout en Israël. Écoutez bien le raisonnement de cet homme dont Jésus dira « Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. »

« 8 Le centenier répondit : Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. 9 Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l’un: Va ! et il va ; à l’autre: Viens ! et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! et il le fait. 10 Après l’avoir entendu, Jésus fut dans l’étonnement, et il dit à ceux qui le suivaient : Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. (…) 13 Puis Jésus dit au centenier : Va, qu’il te soit fait selon ta foi. Et à l’heure même le serviteur fut guéri. » Mathieu 8 : 8-13

Un seul mot suffit

Ce soldat romain savait qu’un seul mot (va ou vient) suffit à un chef de la trempe de Jésus pour se faire obéir. Mais plus encore, il comprenant ce qu’était la foi en action. Il comprenait notamment que si lui, comme chef, ne détenait pas le pouvoir le guérir son serviteur, un plus grand chef que lui (Jésus) y parviendrait. Cette histoire est étonnante, car mine de rien, elle nous enseigne sur la prière et sur un des mécanismes de la foi. Car, la démarche de ce centenier romain est bel et bien une démarche d’intersession. Il y a donc un principe important à retenir ici pour nous tous qui sommes des pères de famille, et le voici : en tant que père et époux, la Parole de Dieu déclare que nous sommes des chefs et qu’ainsi, nous disposons d’un pouvoir de combattre, mais encore mieux, de nous adresser à notre chef (Jésus) lors que des situations nous dépassent, ou si vous aimez mieux, dépassent le mandat de notre chefferie. Voilà ce qu’a fait le centenier romain et voilà pourquoi Jésus a dit de lui ; « même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. »

David, un autre grand chef

Un évènement du même ordre nous est présenté dans le premier livre de Samuel au chapitre 30. Alors que David et son armée guerroyaient plus loin, les Amalécites, ennemis d’Israël, vinrent kidnapper les femmes et des enfants de David et ses hommes de guerre. « 2 après avoir fait prisonniers les femmes et tous ceux qui s’y trouvaient, petits et grands. Ils n’avaient tué personne, mais ils avaient tout emmené et s’étaient remis en route. » « 4 Alors David et le peuple qui était avec lui élevèrent la voix et pleurèrent jusqu’à ce qu’ils n’eussent plus la force de pleurer. » Aussitôt, David consulta l’Éternel (son chef) et lui demanda ceci ; « Poursuivrai-je cette troupe ? L’atteindrai-je ? L’Éternel lui répondit: poursuis, car tu atteindras, et tu délivreras. »

Comme le centenier romain, bien qu’il fût un chef, David était dépassé par les évènements. Et comme le centenier romain, il consulta un chef plus grand que lui pour obtenir un mot, une parole, un ordre venant de plus hauts. Nous connaissons la fin de cette histoire en ce que David et ses hommes retrouvèrent leurs femmes et leurs enfants tous en vie

Et nous, pères du troisième millénaire?

Différentes études sur la persévérance de nos jeunes montrent qu’ils sont près de 80% qui abandonnent la foi dès l’âge adulte. C’est un peu comme si les Amalécites étaient encore actifs. Et que faisons-nous pour les ramener?

Le but de cet article est de nous encourager, nous les pères de famille, à user un peu plus virilement de la fonction de chef qui est donnée par Dieu pour combattre au bon endroit. On ne devrait pas d’abord réclamer exiger de nos familles qu’ils honorent notre fonction de chef si nous ne sommes pas nous même en train de combattre devant Dieu pour que nos enfants soient regagnés par Dieu à la foi chrétienne. Le texte de 1 Samuel 30 nous rapporte que : « Alors David et le peuple qui était avec lui élevèrent la voix et pleurèrent jusqu’à ce qu’ils n’eussent plus la force de pleurer. » Il y a certes un temps pour pleurer et se lamenter devant de Dieu, mais toutes ces lamentations ne recèlent aucune autorité suffisante pour ramener nos enfants. Il faudra faire le choix de combattre pour eux.

Conclusion

De quelques églises que vous soyez, réunissez les pères de familles et ensemble, combattez pour vos enfants. Ce n’est pas contre les enfants qu’il faut être en guerre, mais contre celui qui les dérobe. Éphésiens 6 : 12-18

« 12 Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. 13 C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. 14 Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; 15 mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Évangile de paix ; 16 prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; 17 prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. 18 Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. »

Réal Gaudreault (pasteur)

La Bible Parle, (Laval)

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