Lorsque vous vous examinez en toute honnêteté, diriez-vous que vous êtes un chrétien bouillant, froid ou tiède? Qui ne nous en lisant la lettre adressée à l’Église de Laodicée (Ap 3) n’a jamais eu la certitude de faire partie de la cohorte des chrétiens immatures et tièdes que Dieu vomira un jour de sa bouche. Devant l’ardeur d’un tel jugement au destin irrévocable, nous sommes nombreux à avoir tout risqué pour rejoindre l’autre cohorte, celle des hyper-spirituels. Puis, d’échec en échec, on baisse les bras et on se dit : à quoi bon essayé d’atteindre des objectifs hors de ma portée? Tant pis, je suis un tiède en attente de son jugement.
L’instruction et les applications qu’on fait souvent ressortir de ce texte sont dans bien des cas erronés et loin des intentions de son auteur. Certes, Dieu reproche aux chrétiens de Laodicée d’être tièdes, mais savons-nous de quoi il s’agit vraiment, avons-nous bien compris ce que le texte dit exactement, ou sommes-nous encore sous la tutelle d’une pléiade de rumeurs évangéliques infondées? Quelle est donc la description que ce texte donne de cette tiédeur aux conséquences si tragiques?
Quel moment fort Réal !
Je tenais à offrir ce verbatim de votre enseignement qui, à mon sens, demeure un nœud (à dénouer) dans notre perspective de notre relation avec le Seigneur.
Vous dites (curseur à 30:10)
«On est pas appelé à être une église conquérante, on est appelé à être conquis par Dieu. On est pas appelé à maitriser la Parole de Dieu, on est appelé à être maitrisé par la Parole de Dieu. Toutes ces bonnes choses, on n’est pas appelé à les faire arriver, mais on est appelé à marcher avec Celui qui veut les faire arriver en nous (…)J’avais déjà dit une phrase choquante une fois dans un message, je vais la redire aujourd’hui: «On ne réalise pas à quel point, on marche avec Dieu en vue de se débarrasser de Dieu» et d’exhorter les auditeurs pour marquer cet enseignement, vous ajoutez: «comprenez-moi bien»
Vous mettez le doigt sur cet sempiternel réflexe de vouloir plaire à Dieu. Vouloir ce que le monde nous martèle depuis notre enfance: produire, performer, réussir,s’estimer, se faire valoir…paraître etc.
Votre enseignement me semble précisément faire référence à nos vieux réflexes religieux: vouloir rencontrer les standards des “10 commandements” (ou tout autre crédo que nous impose certaines organisations ou mouvement, incluant certaines communautés…)pour être acceptable aux yeux de notre entourage. Quel hérésie puissante !
Je serais curieux de vous entendre sur les dessous pratiques de ce constat que vous avez exposé ce dimanche. Il me semble que vous tenez un filon et ses effets insoupçonnés de cette “perspective toxique” que nous avons comme chrétien: cette idée de “se rendre acceptable aux yeux de”. Elle est source de tant de sentiments de culpabilité et nous fait rater la cible de la grâce que nous devrions recevoir en toute sérénité. D’ailleurs dans son livre «Le Dieu souverain», J.M.explique exactement (en d’autres mots) ce que vous soulevez, en ces termes: «»Si les attitudes religieuses sont un phénomène universel chez les hommes et les femmes de la planète, ce n’est pas, comme on l’a prétendu, qu’ils cherchent Dieu. C’est qu’ils refusent Dieu mais ont besoin de quelque chose pour tenir la place de Dieu»
Choquant ? Mais tellement vrai.
Je prie le Seigneur qu’il m’accorde cette lucidité d’abandonner ces réflexes adamiques pour qu’il prenne TOUTE la place dans ma marche.
“Délivre-moi de moi-même Ô Dieu !”
Désolé pour le manque de précision au sujet de ma référence bibliographique.
«Le Dieu souverain» p.29 James Montgomery Boice PhD, Faculté de Princeton. Publié en 1981 Édition Émmaüs
J’aime bien.
C’est absolument vrai que nous déformons très souvent le message que Dieu nous adresse dans sa parole,parce que nous ne prenons pas le temps de la méditer afin de laisser Dieu nous parler.Nous n’avons pas la patience d’attendre qu’il vienne à nous alors nous nous débrouillons sans Lui et souvent par orgueil, même si nous en sommes inconscients .Seigneur bénis tes enfants afin qu’ils deviennent obéissants et patients parce qu’on ne peut pas te changer heureusement, c’est toi qui fait l’oeuvre par ta grâce.