L’UNESCO, vos enfants et le sexe, curieux mélange non?

Si jamais votre enfant âgé de 5 ou 6 ans revient un jour de l’école en vous disant avec étonnement que la maitresse a parlé de relation sexuelle et de masturbation, sachez qu’elle n’y est pour rien, cette décision vient de beaucoup plus haut qu’elle. Il s’agit d’un nouveau programme éducatif adopté par le Ministère de l’Éducation du Québec, lequel nous arrive tout droit des bureaux de l’UNESCO à Paris.

Mais qu’est-ce que l’UNESCO vient faire dans ça?

Depuis ma tendre enfance, toutes les fois où j’entendais parler de l’UNESCO c’était quelque chose de positif. Cette organisation vouée à la protection de patrimoine mondial assumait un rôle de leader dans la sauvegarde et la valorisation des lieux historiques un peu partout dans le monde. Pour moi, l’UNESCO était comme le gendarme qui veille à la sauvegarde les richesses du patrimoine religieux et culturel mondial, ce qui me paraissait vraiment important.

Mais voilà, l’UNESCO ne fait pas que dans la protection du patrimoine mondial, elle est largement impliquée dans la création des programmes scolaires visant la rééducation sexuelle des enfants dès la petite enfance. J’ai bien dit, rééducation, car il s’agit bien ici de rééduquer les enfants, et cela au détriment des valeurs éthiques, morales et religieuses des parents en matière de sexualité.

L’UNESCO est une institution (agence) de l’ONU qui a certes des intentions nobles dans ses efforts pour améliorer les conditions des enfants dans les pays de Tiers-monde. Favoriser l’harmonisation de valeurs plus respectueuses entre les peuples et plus égalitaires entre les hommes et les femmes est une excellente initiative. Développer une attitude de tolérance chez les jeunes en ce qui concerne la diversité religieuse ou le respecte de chacun en matière d’orientation sexuelle sont des projets dont nous saisissons bien les finalités[1].

Mais, il y a un mais….

Dans un article de la Presse canadienne d’août 2015, on mentionne que : « La connaissance des choses du sexe est trop importante pour être facultative, aux yeux du ministère de l’Éducation. Au même titre que le français et les mathématiques, l’éducation sexuelle sera donc obligatoire pour tous, de la maternelle à la cinquième secondaire dans les écoles du Québec, sans égard aux convictions religieuses et valeurs des parents issus de différentes communautés.[2] » Ce qu’il faut savoir, c’est que cette idée n’a pas été imaginée ici au Québec, mais par les idéologues de l’UNESCO. Ces programmes seront implantés dans les écoles de tous les pays membres[3] de cette agence des Nations-Unies.

« frotter ses parties génitales »?

Bien que l’UNESCO se soit mise au travail dès 1945 pour réformer les contenus pour l’ensemble des matières scolaires, c’est en 2009 seulement que son nouveau programme d’éducation sexuelle destiné à l’ensemble des écoles de la planète a vu le jour plus officiellement. Un article d’Alterinfo nous en dresse quelques éléments :

« Le rapport de l’UNESCO, appelé «Directives internationales pour l’éducation sexuelle»[4], sépare les enfants en quatre groupes d’âge : 5 à 8 ans, 9 à 12 ans, 12 à 15 ans, et 15 ans à 18 ans. » « En suivant le programme volontaire onusien sur le sexe, il sera dit à des enfants ayant tout juste 5 à 8 an que « toucher et frotter ses parties génitales s’appelle la masturbation » et que les parties privées « procurent du plaisir une fois touchées par quelqu’un. » « Dès qu’ils atteignent 9 ans, ils apprendront les « effets positifs et négatifs des aphrodisiaques, » et seront confrontés avec des idées comme l’ « homophobie, la transphobie et de l’abus de pouvoir. » « À 12 ans, ils apprendront les «motifs» pour avorter – mais ils apprendront déjà au sujet de leur sûreté pendant trois années. Quand ils ont 15 ans, ils seront exposés à des conseils directs pour promouvoir le droit et l’accès à l’avortement.[5]»

Vers une nouvelle dictature morale onusienne

Pour ceux qui s’intéressent peu ou pas aux grands enjeux politiques mondiaux, ce genre de nouveautés a de quoi choquer. Effectivement, ce n’est que récemment que les médias ont docilement commencé à laisser couler ce type d’information vers le grand public. Pour l’UNESCO et ses dirigeants, la gestion de ce genre d’information critique repose sur le phénomène de l’acceptabilité sociale. C’est le temps qu’il faut pour rendre acceptable ce qui ne l’est pas encore. En fait, pour le dire autrement, depuis 70 ans, on assiste à la déconstruction des valeurs chrétiennes qui ont bâti l’Occident. Au nom de la science qui incarne ce nouvel « Absolu » (Dieu), l’ONU et ses diverses agences orientent les systèmes politiques vers une gouvernance mondiale sans précédent. La complicité et le savoir-faire des médias traditionnels lui sont indispensables.

Pierre après Pierre, l’édifice de ce nouveau paradigme humaniste et athée prend place, et ce depuis les tout premiers jours qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale. À cet égard, je vous recommande hautement la lecture du texte fondateur de l’UNESCO publié en 1946 par Julian Huxley[6], premier secrétaire général de cette organisation : L’UNESCO, ses buts et sa philosophie.[7]

Ce document parcourt les trois grands axes qui constituent le mandat de l’UNESCO, soit, la science, la culture et l’éducation. Après avoir bien expliqué que l’UNESCO devra s’approprier la gestion mondiale des systèmes d’éducation en vue d’y introduire un modèle de pensée unique Huxley en vient à dire ceci :

« Ainsi, bien qu’il soit indéniable que tout programme radical d’eugénisme sera politiquement et psychologiquement impossible pendant de nombreuses années encore, il est extrêmement important pour I’UNESCO de s’assurer que le problème eugénique soit étudié avec le plus grand soin et que l’opinion publique soit informée de tout ce qu’il met en jeu, de manière que ce qui est maintenant inconcevable puisse au moins devenir concevable[8]»

Pour Huxley, ce qui était alors inconcevable en 1946 allait un jour le devenir grâce aux efforts de l’UNESCO. Avec les nouvelles dispositions légales en matière d’avortements et d’euthanasie, nous comprenons que le projet onusien a réussi. Maintenant, l’éducation sexuelle sera implantée sans votre consentement au plus grand mépris des règles de la démocratie.

Conclusion

Qu’il s’agisse de l’avortement, de l’euthanasie ou d’éducation sexuelle dans les milieux scolaires, il nous faut tous bien comprendre que les dispositions politiques suffisantes à l’implantation de ces pratiques n’ont rien de nouveau. La très grande majorité des gouvernements des pays occidentaux ont marché main dans la main, accomplissant à la lettre les directives (dérives) de l’UNESCO.

L’avenir des chrétiens dans un tel monde est loin d’être assuré à moins que ces derniers acceptent les modèles de copinage avec l’État et ses valeurs. Pour y arriver, il leur suffira de jouer le jeu des « cool church » et d’adopter la posture pseudo-pertinence pour plaire aux regards distants des gens de ce monde. Pour y arriver, il suffit d’épurer le message de l’Évangile de tous ses éléments susceptibles d’affecter le modèle bien léché de l’église divertissante. Si un jour l’amour de monde prend plus de valeur à nos yeux que l’amour de Christ, c’est que ce monde nous a rejoints avec son évangile.

Réal Gaudreault

[1] http://scholar.google.ca/scholar_url?url=http://rire.ctreq.qc.ca/wp-content/uploads/2013/07/1214-5392-1-PB.pdf&hl=fr&sa=X&scisig=AAGBfm1iw2BI_8HKGR807WTUdW-noICxLg&nossl=1&oi=scholarr&ved=0ahUKEwinjPG58pbQAhXH6oMKHV9GD08QgAMIHCgCMAA

[2] http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2015/08/30/001-education-sexuelle-projet-pilote-ecoles-aucune-exemption-toleree-enseignants-parents-eleves.shtml

 

[3] En 2015, on dénombrait pas moins de 193 pays membres de l’UNESCO, soit, presque la totalité des pays du monde puisque seulement 4 pays en sont exclus actuellement.

[4] http://www.foxnews.com/projects/pdf/082509_unesco.pdf

http://www.foxnews.com/story/2009/08/26/un-report-advocates-teaching-masturbation-to-5-year-olds.html?test=latestnews

[5] http://m.alterinfo.net/Un-rapport-de-l-ONU-preconise-l-apprentissage-de-la-masturbation-aux-enfants-de-5-ans_a36151.html

 

[6] Julian Huxley est le frère du très connu Aldous Huxley, auteur du livre : Le meilleur des mondes publié en 1932.

[7] http://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0ahUKEwj06Y-8nZfQAhVF64MKHU1yAuEQFggbMAA&url=http%3A%2F%2Funesdoc.unesco.org%2Fimages%2F0006%2F000681%2F068197fo.pdf&usg=AFQjCNFXmZ6Z3UtjeIG58i2pvHWE994Fmw&sig2=cOL77faYv901N9WNLM2dIQ&bvm=bv.137904068,d.amc

 

[8] Extrait du document : L’UNESCO ses buts et sa philosophie, page 23

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3 Comments

  1. Seriez-vous au courant d’une étude biblique sur le pourquoi qu’ils ont cachés leur sexe dans le jardin? Je sais qu’ils avaient hontes, mais je me demande si cela va au-delà de ça (cause à effet) sur notre nature pécheresse.

    En lisant votre article, il me semble que Satan copie Christ. On appelle cela un Copy Cat en anglais. C’est de faire de son royaume un seul peuple, uni dans dans une même pensée et une même foi avec lui comme dieu et maitre.

    Jean 17:9;11
    9 Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi;….
    11 Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin «qu’ils soient un comme nous.»

    Contrairement à la prière de Christ, Satan, le dieu de ce monde, veut qu’ils soient un sous son règne et qu’ils demeurent perdus.

    Merci à Christ pour la prière qu’il a fait à son Père pour chacun de nous. Ça fait toute la différence! Sans Lui, nous sommes rien.

  2. Pour permettre à nos enfants l’éducation sur la sexualité, il me semble que tout simplement nous leurs enlevant le droit d’avoir une enfance. Pour ma part il me semble qu’il y a un non-sens véritable. Qu’allez-vous faire de cette jeunesse? Quel est votre but? Très sincèrement, vous croyez vraiment que pour un enfant c’est important le sexe? Il me semble que ce doit être le droit de jouer au ballon dehors, au hockey, de faire du dessin, de courir dans les champs, de sentir le vent souffler sur leur visage, d’aller à la pêche, de jouer au baseball, de regarder les nuages, de rêver et combien autres choses …mais pas le sexe. Peut-être que votre enfance est trop loin messieurs les dirigeants, peut-être qu’on vous a volé votre enfance mais…Il manque quelque chose d’important ici et ce n’est pas l’éducation sexuelle à donner aux enfants. Il faudrait refaire vos devoirs et mettez-y un coeur d’enfant s’il-vous-plait.

  3. J’ai accès à de l’information privilégié car j’ai un mandat d’officier syndical dans un Cégep. Tout juste avant les fêtes de 2016, j’ai assisté à une réunion confédérale de la CSN. Plusieurs groupes étaient représentés allant des infirmières aux professionnels et professeurs de commissions scolaires et les Cégeps. Dans ce cadre de dialogues variės des enjeux de tous et chacun, un groupe de professeurs collégiens sont venus faire un exposé sur les grands changements à venir dans les Cégeps. Et oui, je vous l’annonce. Dans leur exposé, les enseignants signifiaient leur inquiétudes au sujet de la future dévalorisation de l’enseignement générale au profit d’un enseignement adapté aux demandes des entreprises. C’est à ce moment que je me suis souvenu de mes ecoutes sur Youtube de votre série sur les cours d’ecr produite dans les années 2000. Je me souvenais entre autre d’une partie dont vous faisiez référence à l’unesco.

    C’est à ce moment où j’ai pris le courage devant 450 personnes de poser la question suivante:”Il me semble qu’il y a un mouvement mondial pour uniformiser l’éducation. Est-ce que cette future réforme du ministère proviendrait de l’unesco ?”

    Voici en bref leur réponse très intéressante :”Effectivement, l’unesco produit des programmes et tente d’implanter des standards. Toutefois, toutefois, nous pensons que cette réforme vient d’une demande de l’OCDE!”

    Alors là ! J’étais estomaqué !

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