Vous serez mes témoins II (Vidéo)

Dans ces temps difficiles où la foi chrétienne est expulsée de l’espace public en Occident, les chrétiens arrivent mal à s’ajuster à cette nouvelle perspective.  À la seule idée que des vagues de persécutions pourraient bientôt priver les églises du droit d’avoir pignon sur rue fait déjà partie des inquiétudes récurrentes.  Que faut-il faire devant cette menace prochaine?  Faut-il redorer l’image publique de Jésus en cachant une partie essentielle de son message,  le message de la croix par exemple?  Un chrétien devra-il absolument développer l’image du super bon citoyen en vue (agenda caché) de chercher à prouver que les chrétiens sont vraiment des bonnes personnes? 

Être témoin de Christ implique d’être les témoins de qui il est et non de ce que nous sommes.  Quel visage de Jésus voulons-nous faire découvrir au gens de nos quartiers?  Il y a bien entendu le visage généreux de Jésus qui fait du bien autour de lui en nourrissant les foules, en guérissant des malades et en prenant soin des opprimés, certes.  Il y a aussi le Jésus plein d’amour et de compassion qui pleure sur la misère humaine, mais oui!  Mais comme chrétiens, avons-nous le droit de ne montrer que ces facettes de Jésus, laissant dans l’obscurité lointaine les éléments qui nous semblent les moins vendeurs de sa personne?

L’exemple de Moïse dans la lettre aux Hébreux  (chapitre 11) nous instruit sur une idée qui pourrait nous être très lumineuse.  Ce grand personnage biblique a dû aussi faire face à un douloureux choix : la gloire de l’Égypte ou l’opprobre de Christ.

 « 24  C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, 25  aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, 26  regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. 27  C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte, sans être effrayé de la colère du roi ; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible. » Hébreux 11 : 24-27