Bon, puisque nous sommes seulement entre gars, j’irai droit au but. Il y a deux choses vraiment importantes que tout homme chrétien devrait savoir : 1) savoir se tenir à genoux devant Dieu pour mieux se tenir ensuite debout devant les hommes, 2) assumer courageusement le rôle de chef de famille que Dieu lui confie. Mais gardons ça entre nous les gars, les féministes extrémistes n’aiment pas trop la seconde idée.
« Comme Christ a aimé l’Église »
Eh oui, c’est bel et bien à l’homme que Dieu confie le rôle de chef (Kephale = tête) de sa famille. Même si cette idée ne s’harmonise pas avec les constructions idéologiques du monde postmoderne, elle reste tout à fait pertinente chez les chrétiens. Mais attention, loin de moi l’idée de vous inciter, messieurs, à jouer ce rôle en usant d’autoritarisme, sachons-le, notre modèle est le Christ. C’est un appel et un rôle sérieux qui implique une prise en charge réfléchie de cette responsabilité devant Dieu. C’est pourquoi il nous faudra être dignes de cette noble fonction non en nous imposant, mais en donnant nos vies. Lisons le texte suivant :
« 23 car le mari est le chef (Kephale = tête) de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. 24 Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. 25 Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, 26 afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, 27 afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. 28 C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même.[1]»
Un chef sous un chef
Deux éléments importants ressortent de ce passage de l’épître aux Éphésiens:
- Dans son rôle de chef, l’homme ne doit jamais oublier qu’il est lui-même sous un chef : Christ. Donc, avant de revendiquer la soumission de ceux qui sont sous sa chefferie, il devra d’abord s’en montrer digne en étant lui-même un modèle de soumission à son propre chef, Jésus-Christ. Autrement, sa fonction de chef sera déshonorée non pas ceux qui lui résistent, mais par l’indignité dont il est lui-même responsable.
- L’exercice du mandat de chef que l’homme reçoit s’inscrit dans un rapport affectif et non coercitif. L’homme doit aimer sa femme comme Christ à aimer l’église. Et de quelle manière Christ a t-il aimé son église? En donnant sa vie pour elle, rien de moins. Et l’apôtre de rappeler : « il s’est livré lui-même pour elle.»
Qu’est-ce donc que l’autorité?
Vous aurez beau détenir toutes les fonctions d’autorité que vous voulez que cela ne suffise jamais à vous rendre respectables, car l’autorité est bien plus qu’une affaire de pouvoir. Il faut aussi et surtout d’humilité, c’est-à-dire, une attitude de soumission. Autrement, c’est la tyrannie qui nous guette.
Observez bien comment le centenier romain de l’Évangile de Mathieu a surpris Jésus par sa description du fonctionnement de l’autorité. Voilà, cet homme est venu vers Jésus pour lui demander de guérir son serviteur gravement malade. Remarquez qu’il ne lui a pas demandé de se déplacer chez lui, car il croyait que l’autorité de Jésus (un super chef) était suffisamment élevée pour guérir son serviteur à distance. Évidemment, ce Romain avait sans doute entendu parler des miracles que faisait Jésus partout en Israël. Écoutez bien le raisonnement de cet homme dont Jésus dira « Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. »
« 8 Le centenier répondit : Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. 9 Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l’un: Va ! et il va ; à l’autre: Viens ! et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! et il le fait. 10 Après l’avoir entendu, Jésus fut dans l’étonnement, et il dit à ceux qui le suivaient : Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. (…) 13 Puis Jésus dit au centenier : Va, qu’il te soit fait selon ta foi. Et à l’heure même le serviteur fut guéri.[2] »
Un seul mot suffit
Ce soldat romain savait qu’un seul mot suffirait à un chef comme Jésus pour guérir son serviteur parce qu’il comprenait un principe que peu d’hommes connaissent, c’est de la soumission à l’autorité que provient notre propre autorité. Bien entendu, il s’agit ici d’un principe biblique. Cette histoire est étonnante, car mine de rien, elle nous enseigne sur les mécanismes de la prière et la foi. La démarche du centenier romain est bel et bien une démarche d’intersession. Il y a donc un principe important à retenir ici pour nous tous qui sommes des pères de famille, et le voici : en tant que père et époux, nous devons nous adresser à notre chef (Jésus) lorsque des situations impliquant nos jeunes nous dépassent. Voilà ce qu’a fait le centenier romain et voilà pourquoi Jésus a dit de lui ; « même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. »
Plusieurs recherches ont dernièrement démontré que près de 80% des jeunes chrétiens abandonnent la foi dès l’âge adulte. J’encourage les pères de famille, à l’exemple du centenaire romain, à se lever comme des chefs pour demander à Jésus-Christ ne seule parole pour leurs enfants. C’est à vous, messieurs, de combattre en prière pour que vos enfants soient regagnés par Dieu à la foi chrétienne. Soyez des chefs et tenez à genoux devant Dieu, mais debout devant l’adversité.
Conclusion
Ce n’est pas contre nos enfants qu’il faut être en guerre, mais contre celui qui nous les dérobe sous nos yeux. Demandons au Seigneur qu’il prononce seulement un mot pour que nos jeunes se relèvent et soient guéris. De quelques églises que vous soyez, réunissez-vous les pères de familles et ensemble, combattez pour vos enfants. Éphésiens 6 : 12-18
Réal Gaudreault (pasteur)
La Bible Parle, (Laval)
[1] Éphésiens 5 : 23-28
[2] Mathieu 8 : 8-13
J’aimerai en profiter pour partager une statistique fort importante sur la prière.
(Les sources sont ci-dessous)
* La meilleure garantie de succès d’un mariage est la prière.
* C’est prier ensemble à voix haute sur une base régulière.
* Le taux de divorce chez les couples non-croyants est de 50%.
* Le taux de divorce chez les couples croyants est de 40%.
** Le taux de divorce chez les couples croyants qui prient ensemble
sur une base régulière est «moins de 1%».
(**Source : http://willdavisjr.com/books/pray-big-for-your-marriage/)
(Will Davis Jr a écrit un livre : Pray Big for Your Marriage)
* Source pour la prière en français : Les 10 mensonges sur le mariage du Pasteur David Pothier.
http://lachapelle.me/blog/2015/11/15/mensonges-sur-le-mariage/
Nous pouvons conclure que l’exhortation concernant la prière est très bonne!
Ainsi que le reste de son enseignement qui s’en suit.
j,y crois, mais je n,ai pas eu. la pensée, ni l,idée d, appliquer ce verset. Ephe;5;23-28 ni,Math8;8-13 et mon fils est demeurer rebel depuis l,enfance et aujourd,hui il a 40 ans et n,a toujours pas accepter Christ dans sa vie.et j,ose encore croire qu,il ne faut jamais desesperer et m, attend toujours a un miracle de sa part.
«l’autorité est bien plus qu’une affaire de pouvoir. Il faut aussi et surtout d’humilité, c’est-à-dire, une attitude de soumission. Autrement, c’est la tyrannie qui nous guette.»
«l’homme ne doit jamais oublier qu’il (…) devra d’abord s’en montrer digne en étant lui-même un modèle de soumission»
Ceci dit messieurs…Bien que tout cela nous soit exposé clairement, comment ces enseignements sont-ils vraiment pratiqués dans nos couples et nos familles ? Une fois les principes énoncés, qui peut aujourd’hui vraiment oser parler de la “bonne pratique” de sa chefferie dans sa propre maison, ou à l’église? Et ce, sans tomber dans le chauvinisme de certains “hommes de tête” bien connue…?
Une fois le discours officiels déclamés, qui de l’assemblée sait comment tout cela s’applique ? Sinon, que dans un souci d’égalité des rôles bien plus souvent qu’autrement ?
Il n’y a pas si longtemps (1970), les femmes chrétiennes résistaient à l’idée de sortir du foyer pour un emploi et elle se disait convaincu que c’était là, l’instruction de leur pasteur. Quelle femme (ou pasteur) aujourd’hui mettrait de l’avant une telle conviction sans être accusé de naïve (ou rétrograde) ? Que fait-on de toute ces femmes qui étaient tenues à l’écart de tous ces rôles de direction (même celui du Service de l’école du dimanche/ préparations d’événements en tout genre)et qui sont aujourd’hui exhorté à y jouer un rôle prépondérant ?
Ces seules déclarations de M Gaudreault (en introduction), devraient nous faire réfléchir. Ce Seigneur Roi-serviteur qui a accepté de se soumettre aux pires calomnies et maltraitances de la part de ceux qui se sentaient les premiers menacés: les chefs religieux. Ces hommes avaient le conviction d’être investis d’une autorité divine et agissait en tant que telle…sauf leur tyrannie. Ils étaient ce “Men’s club” de l’organisation où tous les coups étaient permis, en autant qu’on ne perde pas la face. C’est aussi un fait, dès qu’on accorde aux humains un pouvoir, ils en abusent. En tant qu’homme, ce même “statut d’autorité” ne doit jamais nous autoriser à adopter une attitude de “papa a raison” (de la fameuse émission télé…)Le Maître nous invite de part son style, à refuser la voie de la domination pour celle de la conciliation envers notre entourage. Jésus a plutôt choisi d’enseigner, que de donner des ordres. C’est là, tout l’Esprit du Ministère de Christ: celui de la ré-conciliation par l’instruction spirituelle, non ?
«la foule fut frappée de sa doctrine car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes» Mathieu 7.29
Entre nous autres les gars…
Ne dominons pas, enseignons ! Et cela commence, à l’instar de l’exhortation de M Gaudreault, en réclamant à genoux la Sagesse au Trône de sa grâce, ce sera un meilleur investissement qui rejaillira éventuellement sur nous tous.
ma prière: Seigneur, enseigne-moi à être ce chef que tu désires, celui qui avec humilité se soumet …même à l’exercice de ne pas m’élever en seule réponse à l’adversité. Je t’abandonne tout pouvoir.
CB
Lå où est ton trésor, là est ton coeur. L’homme qui domine sur sa famille est une créature blessé qui ne se laisse pas transformer par Christ. Il n’y a pas de livre d’instruction pour apprendre à être un bon chef de famille. Pas de recette. Après une intervention pastorale comme celle-ci, l’homme au coeur dure ne comprendra pas.
L’homme au coeur de chair se laisse transformer. Il se laisse transformer par l’esprit. Avec le temps, l’homme qui se laisse transformer produit des fruits tel que promis dans 2 Corinthien. Un fruit pousse par lui-même, on ne le force pas.
C’est dans cette optique qu’un père de famille sera le chef doux et aimant sans même en avoir presque conscience. Sa main gauche ne saura pas ce que sa main droit fait. Autrement dit, il s’incarnera à l’image de Jésus sans avoir à trop y penser. Car il sera profondément transformé et de manière presque permanente.
Pourquoi? car son coeur est tourné vers un trésor intarissable qu’est Jésus. Un coeur qui trouve ce trésor est conduit sur la route du pardon, de la guérison et de l’empathie. Ces sentiments et ces etats d’être s’intègre lentement dans la personnalité et fait des transformations réelles et concrètes.
De cette façon, il n’y a pas besoin de manuel pour apprendre à être un bon chef. Nous devenons des pères uniques, appliquant les préceptes familiaux selon nos personnalités sans honte et avec la paix.