La souveraineté de Dieu, comme une farine tout usage?

Est-il théologiquement vrai que Dieu est souverain et que rien de ce qui nous arrive n’arrive sans qu’il l’ait souverainement voulu? Oui! Bien que l’étude sérieuse de la théologie nous rapproche de la vérité, cela ne signifie en rien que nous ferons bonne usage de cette vérité acquise. Bien souvent, nous saupoudrons des versets qui affirment la souveraineté de Dieu à des gens qui souffrent par soucis de nous dédouaner de notre responsabilité à les soutenir concrètement dans leur souffrance. Non, la souveraineté de Dieu n’est pas une farine tout usage.

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3 Comments

  1. Lorsque nous posons un jugement sévère envers quelqu’un (ex: «il a mérité ce qui lui arrive»), arrêtons-nous un instant pour réfléchir comment, alors que Dieu a penché ses regards sur l’humanité (notre propre vie), ce qu’il a vu là était désolant voire diamétralement opposé à sa volonté. Une offense volontaire à son endroit. Il a pourtant payer le fort prix pour nous sortir de notre sort de condamné.
    C’est comme si, ceux que l’on juge sévèrement, nous allions à eux pour payer la caution pour leur libération (qui plus est, d’un crime à notre endroit…). Ne sont-ils pas responsables de leurs actes …? …ET nous alors (devant Dieu) !
    N’est-ce pas la leçon du samaritain ?

    Concernant la souveraineté
    Dieu n’est pas derrière le mal de la même manière qu’il est derrière le bien, mais que la position derrière l’un et l’autre est asymétrique. Autrement dit, Dieu est derrière le mal d’une manière qui fait que même le mal ne peut pas se produire hors limites de sa souveraineté, sans toutefois lui être moralement imputable; le mal doit toujours être attribué à des agents ou des causes secondaires. À l’inverse, non seulement le bien relève de sa souveraineté, mais il procède toujours de Dieu en priorité et seulement accessoirement d’agents secondaires. En d’autres termes, si je pèche, je ne peux pas le faire hors des limites de la souveraineté de Dieu, mais je suis seul responsable de ce péché- avec, éventuellement, ceux qui m’ont tenté ou induit erreur.» Jusque à quand, D. A Carson p.259-260

  2. M Gaudreault, en cours de prédication vous faisiez mention de l’épreuve de Job. Lorsque je relis ce récit, j’y trouve : «Et Satan répondit à l’Eternel: Est-ce d’une manière désintéressée que Job craint Dieu ?» Job 1.9
    Le terme «désintéressée» n’est pas fortuit. Ici, les visées de Satan touchant cet homme (et plusieurs d’entre nous), n’est pas de s’attaquer à sa «théologie» (domaine où Satan est étrangement habile et ingénieux; ne pensons qu’à la gnose qui est cette capacité de raisonnement complexe… jusqu’à détourner la véritable pensée de Dieu. Vous en avez amplement fait mention au sujet du prétexte de “la souveraineté”). L’ennemi de nos âmes ne s’est pas non plus attaqué à son orgueil de la réussite ou à son prestige; mal, s’il en est, qui infecte tout mortel que nous sommes.
    Il faut bien voir dans l’intervention humaine des acolytes de Job, un tantinet de cet orgueil (se sentir envoyé de Dieu alors qu’ils ne le sont pas). Une autre leçon qu’on tire de ce récit : à vouloir tout expliquer en affirmant toutes sortes de choses, même au nom de Dieu, ne signifie pas que nous sommes plus avisés quant aux bonnes choses spirituelles. Vous avez aussi partagé cela de diverses manières.
    À l’évidence, ses amis furent d’ailleurs repris par l’Éternel pour leur propre folie (Job 42). Et ce, malgré toute leur bonne intention, leur cœur baignait dans l’infamie dit le texte. S’il y a une sagesse ici, elle est de rester à notre place; des mortels et non des prophètes de Dieu (à moins d’une démonstration qui le confirme) et encore moins des sauveurs (ou justicier) de qui que ce soit.
    Si je reviens à ce sur quoi Satan s’est acharné dans le vie de Job, cela visait des personnes et des objets autour desquels tournait la vie de Job. Tout comme nous. Ce livre nous indique clairement ce sur quoi Satan cherchera à nous atteindre s’il veut nous casser quant à la foi. Les malheurs s’acharnant sur nos proches et nos biens, ce qui a beaucoup plus d’impact sur nous que nous le croyons. C’est humain de réagir à une perte importante et personne ne peut se sortir de cela sans en ressentir une afflictions psychologiques. Nous en convenons facilement. Il faut simplement être avisé que lorsque cela arrive, à l’instar de Job, malgré nos tourments, nos plaintes voire notre état de désespoir extrême (les exprimer comme Job, c’est correct), c’est la souveraine main de Dieu qui fera toute la différence. Personne ne peut tenir le coup sainement, sans son soutien miraculeux.
    Toujours selon ce livre poétique, il appert que de marcher à la suite du Seigneur, c’est de se rappeler qu’une bonne dose de «désintéressement» (v. Job 1.9) aux choses de cette vie est salutaire quant à notre persévérance sur les sentiers de la foi…
    «L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté; que le nom de l’Eternel soit béni !» Job 1.21
    Encore faut-il que pour tenir le coup alors que de telles épreuves frappent, le Seigneur se manifeste à nous ʺen cheminʺ. Autrement, si Job qualifié par notre Dieu «d’homme intègre» y a survécu non sans sa manifestation visuelle… qui peut prétendre survivre à de grandes épreuves sans Sa manifestation.

    «Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon œil t’a vu.» Job 42.5
    Invoquons-le afin qu’Il se manifeste, et nous nous en porterons que mieux.

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