La dictature du Progrès (Un nouveau paradigme)

La démocratie, celle dont on dit qu’elle repose sur la souveraineté du peuple n’aura été là que pour peu de temps, comme un éclat lumineux coincé entre deux périodes de noirceurs : celle des monarchies absolues de l’Ancien Monde et celle de la gouvernance mondiale du Nouveau Monde qui s’amène. Eh oui, un Nouveau Monde onusien où les Présidents et les premiers ministres sont des valets au service de la mondialisation du progrès. Que dis-je, le progrès?

Eh oui, le progrès, mais pas dans le sens des découvertes scientifiques prometteuses. Mieux que ça! On parle ici du progrès dans le sens d’un nouvel ordre d’idées qui d’une part, nie les évidences biologiques des genres sexuels Homme-Femme et d’autre part, encourage toutes les formes d’expressions des libertés sexuelles jusqu’aux limites de l’impensable. Ce progrès s’exprime notamment dans son rejet radical des valeurs morales chrétiennes qui ont en partie contribué à la construction du monde occidental.

Croyez-le ou non, la démocratie fait déjà partie des illusions du passé. On avait aboli les pouvoirs royaux au profit de sociétés plus progressistes fondées sur des valeurs de liberté et d’égalité. Un monde de rêve quoi! Mais tout ça, c’est fini. La forme de dictature progressiste qui prend place en ce moment s’inscrit dans un courant idéologique qui prône l’imposition de la PENSÉE UNIQUE[1]. Et croyez-moi, cette nouvelle sorte de gouvernance pourrait être l’une des plus violentes de l’histoire.

Il suffit d’observer à quel point les gouvernements ont mis la main sur les institutions scolaires pour comprendre que l’éducation est l’arme la plus puissante pour métamorphoser les valeurs morales, sexuelles, éthiques, religieuses et politiques de toute une civilisation. Les programmes scolaires sont aujourd’hui bâtis en vue de façonner le citoyen modèle de l’avenir, un être construit de toute pièce par des valeurs libérales, humanistes et athées. Des milliards de citoyens nouveau genre seront fabriqués avec les matériaux pédagogiques de l’UNESCO, donc, parfaitement adaptés aux valeurs progressistes du 3e millénaire.

L’UNESCO, ses buts et ses idées

Après la Deuxième Guerre mondiale, on assiste à l’arrivée d’une nouvelle cohorte de politiciens et de penseurs formés par l’UNESCO. Il suffit de lire le document L’UNESCO, ses buts et ses idées[2] publié en 1946 pour prendre connaissance du rôle tout puissant que cette agence des Nations-Unis s’est donnée en matière d’éducation. Tout en s’opposant médiatiquement aux terreurs des régimes communistes des pays de l’Est, les membres fondateurs de l’UNESCO en approuvaient discrètement l’idéologie. Que reste-t-il du communisme après la chute du mur de Berlin? Il reste des idées maintenant libérées du carcan soviétique et mises au service du projet de rééducation des enfants à échelle mondiale.

Je propose ici l’hypothèse qu’une forme subtile de communisme dépouillée pour le moment des terreurs staliniennes est bel et bien la sorte de régime politique qui prend forme actuellement ici même en Occident. La plupart des dirigeants politiques occidentaux ont trois choses en commun : une haine viscérale des valeurs conservatrices, une confiance aveugle dans le progrès et, une volonté d’imposer un système de valeurs communs à l’échelle internationale. À quelques exceptions près, nos dirigeants sont imbibés de valeurs libérales inspirées d’un humaniste dans sa version athée[3]. C’est-à-dire, un monde résolument à gauche et tendancieusement communiste.

La perte de vos droits parentaux

Désormais, vous, citoyens de l’Occident, n’êtes plus tout à fait libres de penser par vous-mêmes. Vous devez adopter les valeurs juridiquement approuvées par l’État, lui-même soumis aux directives de l’ONU. Par exemple, c’est l’état[4] qui fixe le contenu des programmes en matière d’enseignement religieux à l’école, c’est aussi l’État qui fixera bientôt le contenu des programmes d’enseignement sexuel destinés à vos tout petits dès la maternelle. Dans ces deux cas, vous avez perdu votre droit de parole et surtout, votre droit d’exiger que votre enfant en soit exempté. Précisons que la perte de l’exercice de vos droits en matière d’autorité parentale n’est l’objet d’aucune dénonciation dans les grands médias tels que Radio-Canada ou La Presse (et autres) qui en ces domaines approuvent tacitement la démarche antidémocratique des gouvernements.

Au Québec, il est impossible d’ouvrir une garderie, une clinique médicale ou une école qui échapperait aux volontés précises de l’idéologie libérale de l’État. Si vous êtes contre l’avortement, taisez-vous sinon des tonnerres de foudres médiatiques anéantiront votre existence. Si jamais vous avez quelques réserves morales sur la question des mariages entre personnes de même sexe, vous pourriez être contraints au silence par des Tribunaux.

Reste-t-il encore quelques libertés?

Mais oui, vous avez encore le droit de choisir entre manger des légumes bios ou génétiquement modifiés ou même choisir entre une poutine ou une pizza. Vous avez même le droit de téléphoner à Ron Fournier pour vos plaindre de la mauvaise saison de Max Pacioretty. Mieux encore, il vous reste aussi cette liberté essentielle qui vous donne le droit d’élire le premier ministre qui vous privera encore un peu plus de vos droits parentaux sur vos enfants. Vive la liberté.

Réal Gaudreault

[1] L’expression “pensée unique” est employée avec une connotation fortement péjorative pour dénoncer le conformisme d’idées considérées comme majoritaires et incontestables, auxquelles les gouvernants et les grands médias ne confronteraient plus d’idées opposées et sur lesquelles il faut nécessairement s’aligner.   http://www.toupie.org/Dictionnaire/Pensee_unique.htm

[2] Je vous recommande la lecture du texte de Julian Huxley publié en 1946 à Londres qui est le document fondateur de l’UNESCO : http://unesdoc.unesco.org/images/0006/000681/068197fo.pdf

[3] Il existe aussi un humanisme chrétien qui est certainement une excellente chose.

[4] Il est compris que par l’usage du mon État, j’entends, les ministères de l’éducation de chacun des états membres des Nations-Unis.

Facebooktwittermail
rss

5 Comments

  1. “Désormais, vous, citoyens de l’Occident, n’êtes plus tout à fait libres de penser par vous-mêmes. Vous devez adopter les valeurs juridiquement approuvées par l’État, lui-même soumis aux directives de l’ONU.”

    Cette affirmation est fausse. Les États ne sont pas soumis aux directives de l’ONU. Ils ont la pleine compétence de signer, ratifier, mettre en oeuvre et se retirer d’un traité élaboré par l’ONU. Regardez le Protocole de Kyoto par exemple, duquel le Canada s’est retiré unilatéralement en 2008 sans aucune conséquence juridique ou économique.

    • Effectivement, les pays membres ont une certaine latitude d’entériner ou refuser de signer les résolutions des Nations-Unies, voire même de refuser de participer à des conflits armés et ainsi de suite, c’est vrai. Mais ce dont je parle dans l’article, ce sont les programmes relatifs au monde de l’éducation qui émanent de L’UNESCO, programmes auxquels le Québec adhère. Le programme ECR est un exemple certain.

  2. Beaucoup de personnes sont insultées voir très affectées par le mouvement homosexuel (un exemple). Pourtant, même l’Ancien Testament en parle, comme bien d’autres péchés. La différence entre hier et aujourd’hui, c’est qu’hier il y a avait une loi avec une condamnation du mal, maintenant, tout est légiféré pour le soutenir.

    C’est le *totalitarisme mondial qui s’installe.
    *Système politique reposant sur la confiscation du pouvoir par l’État et l’imposition d’une idéologie d’état dogmatique.
    http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/totalitarisme/

    N’est-ce pas cela qu’Hitler voulait faire? Éliminer les non-désirés et assujettir tous les autres….

  3. « …l’idéal d’une chance égale d’éducation pour tous, sans distinction de race, de sexe ni d’aucune condition économique ou sociale (…) les États signataires de cette Convention affirment leur confiance en une politique consistant à assurer “à tous le plein et égal accès à l’éducation, la libre poursuite de la vérité objective et le libre échange des idées et des connaissances »
    J. Huxley dans L’Unesco, ses buts et sa philosophie
    « (…) l’idéal démocratique de dignité, d’égalité et de respect de la personne humaine (…) l’Acte constitutif de l’Organisation, d’atteindre graduellement, par la coopération des nations du monde dans les domaines de l’éducation, de la science et de la culture, les buts de paix et de prospérité définis dans la Charte des Nations Unies»
    Source : Unesco.org
    Le progrès version nature humaine
    À lire ces lignes, pour n’importe qui qui croit aux idéaux qui auraient dû supplanter la tyrannie d’avant-guerre et qui se laisse convaincre de la grandeur d’âme de notre humanité, de telles déclarations peuvent même lui tirer quelques larmes…Quand on connait que ces textes ont jetés les fondements de l’Unesco en 1946, organe de l’ONU elle-même issue d’une réflexion sur l’holocauste, force est de constater que les timides progrès fait par cette même humanité se sont étiolés. Les grands principes devant guider les hommes vers « l’idéal démocratique de dignité, d’égalité et de respect de la personne humaine » mais encore, visant « une politique consistant à assurer “à tous le plein et égal accès à l’éducation, la libre poursuite de la vérité objective », prend une tournure pour le moins inquiétante. Les injustices économiques flagrantes (concentration immorale de capitaux* entre les mains de quelques-uns qui se soustrait impunément de leur participation économique aux services de santé, sociale etc.), l’appauvrissement et l’impunité des fautifs (ex : abus des pouvoirs politiques en place ; cas de corruptions et fraudes répandues voire…ignorées) sont autant de fléaux modernes qui auraient dû s’estomper au cours des décennies suivant de telles déclarations. L’émotion ayant tiré quelques larmes aux plus humanistes d’entre nous, est abruptement étouffée et remplacée par l’indignation.
    Quand on connait l’obsession du progrès qu’a toujours poursuivi la classe des dirigeants politiques de l’histoire (soumis aux lobbies mercantiles de l’industrie de la guerre), faut-il s’en étonner ? Le désir de se dominer les uns les autres et l’appât du gain qui s’accapare les richesses qui à leur tour, nourrissent cet objectif, constitue le matériau de base. Tant que la planète Finance n’en a que pour son argent, et le politicien pour son prestige, tous s’en porte bien. C’est ça le progrès ″sonnant″ !

    « Il suffit d’observer à quel point les gouvernements ont mis la main sur les institutions scolaires pour comprendre que l’éducation est l’arme la plus puissante pour métamorphoser les valeurs morales, sexuelles, éthiques, religieuses et politiques de toute une civilisation.» R. Gaudreault

    Le culte des concepts, un exemple pratique
    Prêchant la ″bonne parole″ d’un « égal et plein accès à l’éducation », l’Unesco s’est voulu le gardien des valeurs universelles. C’est ainsi qu’on a voulu nous faire baigner tous autant que nous sommes¹, dans une éducation qui au final, s’est voulue davantage « une arme » qu’un outil. Kant écrivait : « C’est d’une bonne éducation que naît tout le bien dans le monde ». Parce qu’il faut bien se rendre à l’évidence, le système d’éducation québécois est peut-être un lieu de culture mais elle est aussi un lieu de ″culte-ure″ qui plonge nos enfants dans un univers de concepts et une vision du monde qui les invitent à non seulement, développer une certaine attitude de tolérance (ce qu’il faut tout de même saluer), mais aussi à perdre tout repère quant au bien et au mal. Et où on ne parle plus que du correct et de l’incorrect. La tolérance envers l’autre, est inculquée comme on inculque un dogme. Élevée en absolue, nul besoin de moral, juste de l’assentiment général. Une fois reconnue par la majorité, toute valeur de tolérance apparaît acceptable. On laisse sous-entendre que l’intolérance, c’est pour les coincés. Ce qui était une culture de la tolérance, devient ainsi, un ″culte″ de la tolérance. Tout ce qui est acceptable par la majorité et auquel l’élève adhère, c’est ce qui détermine sa valeur en tant que personne. Le contraire, l’ostracise. Attention ici, je ne dis pas qu’il faille encourager l’hostilité envers ce qui n’est pas acceptable moralement. Sans être engagé dans une guerre ouverte face aux déviances morales, le chrétien a tout de même la responsabilité de les qualifier d’immorale. Il s’appuie sur l’Écriture, et l’Écriture n’enseigne que ce que Dieu veut pour tout humain. À cause de Celui envers qui il est redevable, le chrétien sait qu’il ne peut s’associer à certaines valeurs. Par crainte des hommes, il ne doit pas céder à la pression ambiante en versant dans un effort de réconcilier l’irréconciliable (ex : l’homosexualité) mais quand il doit affirmer sa désapprobation morale, il le fera avec mesure et sensibilité. Dans l’Écriture, le chrétien sait que Jésus a même exhorté ses frères à aimer sans distinction (j’inclus toutes les catégories de la diversité puisque c’est l’instruction de Christ, n’as-t-il pas déclaré : Aimez vos ennemis). Les réflexes naturels de répulsion n’ont pas leur place ici ; pour aimer vraiment, l’œuvre surnaturelle de Dieu dans le cœur du croyant est nécessaire… on en convient.
    M Gaudreault disait dans un récent message : «si vous voulez soumettre un peuple, ne lui faites pas la guerre, faites-lui l’éducation » L’Unesco avait compris cela et comme M Gaudreault en fait mention, le programme Éthique et Culture Religieuse en est un des produits directs. D’en prendre conscience, c’est déjà la moitié du chemin de fait.
    Kant avait compris autre chose que l’Unesco n’a pas saisi sur l’éducation (où ce que je décrivais plus haut comme la ″culte-ure″) :
    « Deux choses remplissent le cœur d’une admiration et d’une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes, à mesure que la réflexion s’y attache et s’y applique : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi »
    Kant dans, Critique de la raison pratique
    On comprend dès lors que le progrès c’est de « remplir son cœur » des bonnes choses, c’est Le laisser nous émerveiller. L’homme qui arrête de s’émerveiller, fait mourir son esprit. L’esprit, c’est ce qui sera remis entre les mains de notre Créateur.

    * Apple dispose d’un gigantesque trésor de guerre de plus de 200 milliards d’euros, dont l’entreprise s’est bien gardée de rapatrier la plus grande partie aux Etats-Unis, justement pour éviter de devoir payer des impôts dessus. Source : lemonde.fr

    ¹ http://www.mrif.gouv.qc.ca/content/documents/fr/unesco.pdf

Répondre à Gilles Fournier Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.