La colère s’est prononcée (Élection Américaine)

De surprise en surprise, ainsi va l’Occident en ce moment. La victoire de Donald Trump surprend les médias de la planète entière ce matin, mais elle ne semble pas surprendre le peuple américain lui-même. Certes, les Américains qui aiment détester Trump sont sous le choc parce qu’ils ont naïvement cru que l’Amérique entière embrassait leur progressisme urbain à eux. Mais, ce pourrait-il que les électeurs américains ait vu quelque chose qui échappe au reste du monde dans cette élection? Bien que M. Trump affiche, à première vue, l’attitude du grossier personnage de service, du fou en liberté, il est peut-être plus brillant qu’on le pense. En tout cas, je ne crois pas que tous ceux qui ont voté pour lui sont des imbéciles heureux. Les gens des milieux ruraux, bien que moins instruits que les urbains, ont souvent cette chose qui échappe à ces derniers, un regard distancé qui nourrit leur gros bon sens.

La démocratie a ceci de particulier qui fait sa richesse, c’est qu’elle permet à un peuple d’acheminer ses colères profondes vers les bureaux de scrutin pour se faire entendre. Hier, le peuple américain a parlé. Il a même peut-être parlé au nom de tous les autres peuples du monde qui en ont marre de la politique telle qu’on la connaît depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette insatisfaction est aussi bien sentie en France à travers le discours de Marine Le Pen, mais aussi, et surtout, dans le rejet (Brexit) par des électeurs britanniques de l’Union européenne en juin dernier[1].

Faire trembler les puissants

À cause du l’influence énorme des médias (4e pouvoir) sur l’électorat, les milieux politiques, au cours des dernières décennies, nous ont fabriqué des politiciens « professionnels » qui maitrisent parfaitement la langue de bois, la langue des médias. On nous propose des politiciens esthétiquement faits sur mesure pour charmer l’électorat, mais la fois, incapables de l’écouter et plutôt soumis au « diktat » des pouvoirs mondialisateurs non élus. Mais Trump ne connait pas ce langage, il parle comme il a envie de parler et les gens le comprenne.

Les politiciens occidentaux obéissent d’abord aux grands chantiers économiques mondiaux que sont le G 20, le G 8, le Forum Économique Mondial de Davos, le Bilderberg, là où les grandes orientations sociales, politiques et économiques du monde sont discutées derrière des portes semi-closes, sinon, complètement opaques. Ces grands capitalistes riches qui n’aiment que leur propre fortune et qui regarde le monde comme un immense jeu de Monopoly, n’ont rien à cirer de la fermeture d’une usine qui fait vivre des femmes, des hommes et des communautés entières. Cette élection n’est peut-être pas un acte de confiance envers Trump, mais plutôt un geste de colère contre le capitalisme sauvage qui affecte les gens dans leur quotidien.

Les médias, les grands perdants

Pour la première fois depuis l’avènement de la toute-puissance médiatique, la majorité des électeurs américains n’a pas tenu compte de l’opinion des journalistes qui s’étaient pour la plupart agglutinés sous les jupons de Mme Clinton. Je ne sais pas si le peuple américain à pris la bonne décision dans cette élection controversée, mais je me réjouis grandement de voir un peuple reprendre en main sa capacité de réfléchir par lui-même et d’aller au-delà des orientations médiatiques. Cette situation obligera dorénavant les journalistes à revenir au fondement du vrai journalisme qui consiste à donner honnêtement et consciencieusement des nouvelles non teintées par des favoritismes partisans. Donc, écouter les gens plutôt que de leur dire quoi penser.

Un changement qui fait peur, mais…

La présidence de Donald Trump vient de changer la donne. Peut-être bien qu’un homme d’affaires qui échappe au suprême contrôle de l’establishment politique habituel va nous surprendre tous de manière positive. Je dis bien peut-être car pour le moment cet homme ressemble plus à une boite à surprise qu’à un homme d’État responsable et cohérent. Qui sait si cette élection ne marquerait pas une sorte de virage civilisationnel dont notre monde a bien besoin? Non pas Trump lui-même, mais le phénomène Trump en tant que phénomène social qui traduit la fatigue d’une civilisation arrivée à la fin de quelque chose.

Et si Donald Trump se mettait en tête d’être un grand Président, un homme d’État capable de redonner un nouveau punch aux milieux politiques ennuyeux des dernières décennies? Qui sait?

Réal Gaudreault

[1] http://www.touteleurope.eu/actualite/qu-est-ce-que-le-brexit.html

 

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6 Comments

  1. Puisque nous sommes tous sous ” l’ommisciencé’´ de notre grand Dieu qui est plein d’humour ; 1cor. 1: 27 (Mais Dieu se sert des choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du moindre pour confondre les fortes) Moi je crois que Trump est tout simplement un outil dans les mains de Dieu qui est capable de tout tourner pour Sa gloire. Soyez bénis

  2. Prions pour lui et J.Trudeau :
    1 Tim 2.1 Je recommande en tout premier lieu que l’on adresse à Dieu des demandes, des prières, des supplications et des remerciements pour tous les hommes. 2 Que l’on prie pour les rois et pour tous ceux qui sont au pouvoir, afin que nous puissions mener, à l’abri de toute violence et dans la paix, une vie qui exprime, dans tous ses aspects, notre attachement à Dieu et qui commande le respect. 3 Voilà ce qui est bien devant Dieu, notre Sauveur, ce qu’il approuve. 4 Car il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.

    Que la volonté de Dieu soit faite.

  3. Trump qui se dit Presbytérien a dit :
    « Qu’un leader religieux mette en doute la foi d’une personne est honteux, avait protesté Donald Trump dans un communiqué. Je suis fier d’être chrétien et comme président je ne permettrais pas que la chrétienté soit constamment attaquée et affaiblie. »

    80% des chrétiens évangéliques blancs ont votés pour lui.
    52% des catholiques ont voté pour lui.

    Source 1 : http://www.la-croix.com/Religion/Pape/Quand-pape-Francois-disait-Donald-Trump-Il-nest-chretien-2016-11-09-1200801983

    Source 2 : http://www.la-croix.com/Religion/Monde/Trump-triomphe-chez-les-evangeliques-blancs-et-remporte-le-vote-catholique-2016-11-09-1200801933

  4. Monsieur Trump est la bombe que le peuple a utilisé pour faire “sauter la barraque” l’avenir nous dira si son administration sera a la hauteur des attentes. Chose certaine il représente l’espoir d’un changement en profondeur, d’une réforme et d’un retour en partie aux valeurs qui ont forgés l’identité des Américains . Dans tout cela il est rassurant de savoir que Dieu est au controle et nul besoin de ceder a la peur comme l’on exprimer des centaines de personnes .

  5. Faisons l’exercice:
    Clinton ou Trump ? / Trump ou Clinton ?
    Méchant ou gentil ? / gentil ou méchant ?
    Dieu ou diable ? / diable ou Dieu ?
    Chrétien ou athée ? / athée ou chrétien ?

    Enfantin vous trouvez ? Pas vraiment. Soyons honnête et reconnaissons que la pensée de la grande majorité d’entre nous est tiraillée par de telles polarités. Ce qui en soi n’est pas malsain…à moins d’en rester là. Par contre, si nous exerçons notre réflexion sur chacun des choix qui nous sont offert, au final, cela nous donnera plus de crédibilité. Parfois il s’agit de gratter un peu la surface pour trouver le contraire de ce qu’on croyait au départ. Sans cet effort de réflexion, sans nuance ou approfondissement, l’impulsivité risque d’être un bien mauvais guide. C’est d’ailleurs ce que plusieurs analystes font ressortir de l’impulsivité de l’électorat moyen. Il s’agit de s’arrêter un moment et de s’examiner avec honnêteté, pour constater comment ce type d’associations simplistes nous inspire lorsque nous sommes aux urnes. Même quand il est question de l’avenir d’une nation, nous négligeons nos réflexions sur ces choix !
    Les campagnes électorales sont de puissantes machines à images.
    Les clichés sont trop facile et ce genre de campagne qui mise sur l’image, c’est connu, piège souvent les électeurs; je pense que le chrétien doit être plus avisé que la moyenne.
    Que Donald et Melinia Trump possèdent un luxueux condo de marbre peint d’or 24 karats(v. ici: http://www.idesignarch.com/inside-donald-and-melania-trumps-manhattan-apartment-mansion/ )
    ou encore que l’époux de Hilary Clinton soit réputé pour ses inconduites sexuelles, le chrétien doit aller plus loin. Il doit prendre connaissance de tous les tenants et aboutissants qui le convaincra d’adhérer à l’un ou l’autre des camps. Le choix des candidats avait été rendu d’autant plus difficile quand on connait qu’à la fin de cette course, M Trump avait été abandonné une bonne partie de ses propre partisans et que Mme Clinton était placée devant d’anciens courriels personnels compromettants. Comme le mentionnait un journaliste, le peuple américain devait choisir “le nez bouché”
    Le chrétien se doit de démontrer autant que faire se peut, de la rigueur lorsqu’il fait des choix. C’est ce qui le rend crédible lorsqu’il fait valoir son pt de vue. Sinon, il fait comme la part importante de l’électorat: soit il ne se présente pas pour voter, soit il vote sur l’impulsion et l’apparence du candidat.
    Christ nous a donné un modèle plutôt différent de ceux que nous propose ces politiciens, n’est-ce pas ? Le sourire ou l’argent ne suffisent pas. Soyons de fervents partisans de la personne de Jésus-Christ et nous nous en porterons que mieux.
    Aujourd’hui, sachant que M Trump a été élu, malgré ce que disait les médias sur son style pour le moins extravagant, que dire à notre enfant qui pose la question: « Est-ce qu’il faut être comme le monsieur toujours de mauvaise humeur et qui fait des menaces pour être un président ? »…
    La question mérite réflexion.

  6. Je suis bien mal à l’aise de prendre pour ou contre des hommes d’états. Dieu nous instruit de prier pour eux, afin que nous puissions mener une vie dans la paix. Nebouchanosor roi de Babylone détenait son autorité de Dieu, et pourtant c’était un pécheur oppresseur. Par contre quand Dieu le décide il peut faire manger de l’herbe à un homme d’état (image qui s’appliqua littéralement a Nebouchanosor). Entre l’absence d’autorité et une mauvaise autorité, il faut qu’elle soit terriblement mauvaise pour qu’on s’en passe. Regardez l’histoire d’Haiti et plus récemment l’histoire des pays arables qui ont renversé leur autorités, avec ou sans l’approbation des nations étrangères. Le résultat n’est pas très probant, ni en Syrie, ni en Lybie. Les dictateurs tombés ont laissé la place à du pire, comme les fous de l’état islamique. Les tyrans qui se défendent contre les rébellions qu’ils ont provoqué, et qui sont encouragés par d’autres, deviennent encore pires qu’ils l’étaient avant ces rébellions.

    Le monde c’est le monde il faut s’en rappeler. Mon peuple est celui des vrais croyants, ceux qui se soumettent à Christ. Je me sens souvent plus proche d’un étranger serviteur de Jésus-Christ que de mes propres concitoyens. Le peuple de Dieu à des valeurs que comprend et que je partage.

    J’ai déjà été il y a longtemps nationaliste et je me rappelle avoir eu une discussion animée avec une croyante qui croyait plus au fédéralisme. Parti-pris stupide. Aujourd’hui je suis bien déçu des valeurs adopté par le Québec et le Canada.

    Donc prions pour nos autorités. Annonçons l’évangile et affermissons nous dans la non-conformité au monde présent. N’aimons pas les choses du monde car en se faisant on se fait ennemi du travail que Dieu veut accomplir dans nos vies et celles de nos proches.

    Méfions-nous des diverses nourritures spirituelles impures qui passent au travers les films et de la télé et de la vidéo sur internet. Je me demande souvent si ce n’est pas l’image de la bête qui parle et que les gens adorent (à voir le rythme avec lesquels les gens agrandissent leur téléviseur d’année en année).

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