« Ils sont fous ces Américains » (Obélix)

Si comme moi vous suivez un peu la campagne présidentielle américaine, vous devez sans doute vous demander comment le peuple le plus puissant du monde en est arrivé à présenter des candidats aussi peu crédibles que Mme Clinton et M Trump. On peut bien rigoler des discours burlesques de Kim Jong Un en Corée du Nord qu’on a parfois l’impression d’y être lorsqu’on écoute certaines déclarations de Donald Trump. Et que dire d’Hilary Clinton, une politicienne aguerrie qui maitrise allègrement l’art du mensonge au profit de ses ambitions politiques malsaines.

Un analyste québécois, spécialiste de la politique américaine, disait dernièrement que choisir entre Hilary Clinton et Donald Trump revient à choisir entre souffrir de la syphilis ou la gonorrhée. Bien que ce commentaire soit un peu « trash », il traduit fort bien l’ambivalence des électeurs qui devront tout de même aller voter le 8 novembre prochain pour élire un PRÉSIDENT. Comment ce peuple héritier des grandes valeurs démocratiques en est-il arrivé là?

Où sont passés les gens de qualité?

S’il y a une chose que me fascine dans l’univers politique occidental en ce moment, c’est de constater que les hommes et les femmes de qualité s’en éloignent le plus possible. Un peu comme si les gens doués et intelligents avaient compris que la politique est devenue avec le temps, à l’image du documentaire satirique de Pierre Falardeau « Le temps des bouffons »[1] une escroquerie politique menée par une bande d’imbéciles heureux. En tout cas, c’est l’affreux spectacle auquel on a droit en ce moment et par lequel sera élu prochainement le prochain Président du pays le plus puissant et le plus influant du monde.

Même ici au Canada il n’y a plus d’hommes politiques d’envergure pour incarner le prestigieux rôle de chef d’État. On nous donne des « Mr selfie » comme Justin Trudeau et des maires « kid-kodak » comme Denis Coderre, politiciens populistes qui amusent la foule naïve avide d’illusions bienheureuses. Et il n’en faut pas plus pour assouvir les besoins des grands réseaux médiatiques qui, enrichis de si pauvres informations, produisent des bulletins de nouvelles aux contenus insignifiants.

Certes, ces hommes sont d’habiles politiciens, mais certainement pas des hommes d’État qualifiés. De nos jours, l’omniprésence des médias sociaux exige de ceux qui se présentent en politique d’êtres des amuseurs publics tout en étant, plus discrètement, au service des idéologies mondialistes de l’ONU et de fidèles serviteurs des grandes institutions financières qui, comme toujours, se partagent le butin grâce aux mécanismes froids du capitalisme sauvage.

Un peuple désabusé

Si les deux grands partis politiques américains n’ont que des bouffons à proposer au peuple, faut-il se surprendre d’assister à un affreux spectacle burlesque? Le peuple américain est actuellement traversé par plusieurs crises majeures sur le plan social et économique qui menacent son avenir, c’est pourquoi les candidats qui s’affrontent pour le poste de Président devraient être de la meilleure mouture qui soit. Or, puisque les deux candidats sont reconnus pour être des magouilleurs et des menteurs pathologiques, pourquoi les membres de leur parti respectif les ont-ils élus comme chef? N’est-ce pas là un indicateur du haut degré de cynisme de la population américaine face à ses institutions politiques?

Oui, le cynisme a déjà gangréné les milieux politiques depuis les politiciens eux-mêmes jusqu’aux électeurs. Les populations occidentales ont déjà compris que l’idée même de la démocratie est un leurre. Peu importe qui sera élu aux présidentielles américaines, il ou elle ne fera pas pire ou mieux que ses prédécesseurs. De toute manière, l’hégémonie des États-Unis sur le monde est à peu près terminée et l’ère de la civilisation occidentale tire à sa fin. Ayant abandonné les valeurs chrétiennes qui l’on construit, l’occident s’est coupé des racines d’où il prenait sa sève identitaire, voilà pourquoi il n’a plus d’avenir. Signe des temps, il faut remarquer que la démocratie est un échec lamentable lorsqu’elle élève au plus haut rang du pays le plus puissant du monde des gens qui en sont totalement indignes.

Réal Gaudreault

[1] https://www.youtube.com/watch?v=jSfC9hc4ZfI

 

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1 Comment

  1. Ceci dit (de ce que vous constatez M Gaudreault),ne sommes-nous pas devant ce que l’on pourrait appeler: “le produit de ce que nous générons?” Le système politique ne fait qu’offrir ce que ses sociétés (son électorat) nourrissent, non ? Si pour la plupart, l’argent est l’étalon qui mesure ce que chacun vaut, pourquoi en serait-il autrement au plan politique (la sorte de politique que produise ces systèmes, celui qui résulte de l’argent). Connaissant que l’ensemble des lobbies de la Finance sont derrières ces machines électorales, que pouvions-nous espérer ? Des philanthropes engagées…? Des “social-démocrates” visant le bien-être général des plus vulnérables ? Désolé de vous l’annoncer ainsi: l’argent engendre ce qui lui ressemble: quelque chose de froid comme l’étain, de figer et égocentrique comme l’effigie. Les États-Unis d’Amérique n’ont cessé de prêcher l’importance de la production des biens et des valeurs de “l’Américan way of life”. De l’Amérique affichant les nobles causes de la démocratie et de sa morale judéo-chrétienne, nous sommes à même de le constater, que l’Amérique veille par sa domination sur les lucratifs marchés (ré: pétroliers, en l’occurrence) et la défense des intérêts de SA vision des choses; au delà même de ses propres frontières usant de terrorisme en tout genre (économique et politique)pour arriver à ses fins (v. révélations wikileaks).
    Frères ! Le genre de candidatures qui nous est proposé aujourd’hui n’est autre que “le produit de ce que nos sociétés génèrent”, la poursuite effrénée du “standard” de vie, et tout ce qui est qualifié de réussite. Ils ne sont que le produit final, l’archétype d’un monde qui nourri “la bête”. Soyons honnête. Le constat est: l’homme produit…”l’hommerie”. Pourquoi être surpris face à un Trump ou une Clinton ? (dans les deux cas, l’image prime sur le contenu) Ils sont le résultats de générations de gens qui ne voulaient que le “bien” de l’Amérique: savoir, le succès et le prestige de ceux qui “réussissent” dans la vie. Sommes-nous de ceux-là ? Vraiment ?

    Quant à nous, soyons attentif à l’exhortation de l’Esprit dans cette vie, choisissons l’Appel du Seigneur:
    Eux sont le produit de la prophétie: «…afin que vous vous souveniez des choses annoncées d’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par vos apôtres, sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises» 2 Pierre 3
    Les chrétiens sont plutôt appelés à cette voie: « soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde» Phil 2
    «C’est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain; car nous sommes membres les uns des autres. Si vous vous mettez en colère, ne péchez point; que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès au diable. Que celui qui dérobait ne dérobe plus; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.» Éph 4
    Résistons à la tentation de se laisser convaincre par ces personnages. Ce sera déjà un pas vers le bon sens. Attachons-nous à Christ, notre espérance.

    «Venez, attachez-vous à l’Eternel, Par une alliance éternelle qui ne soit jamais oubliée ! » Jér 50

    Claude Beaudet

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