Christianisme et postmodernité, Capsule 29

Vers un christianisme de plus en plus dilué

 

Au XXe siècle, le passage de l’Église du monde moderne vers le monde postmoderne ne se fait pas sans heurt. Ne trouvant pas toujours les mots justes pour répondre aux grandes questions existentielles de l’homme désabusé par les guerres du XXe siècle, les chrétiens s’inventent un christianisme infusé des arômes du divertissement. Comment traduire l’Évangile en lui ajoutant les saveurs du temps présent pour qu’il s’ajuste au goût du jour?

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3 Comments

  1. Beaucoup de bons points dans ce que vous dites.
    Les écritures parlent en fait du divertissement et pas toujours en termes élogieux…

    1Co 10:5-7  Mais la plupart d’entre eux ne furent point agréables à Dieu, puisqu’ils périrent dans le désert.  (6)  Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu.  (7)  Ne devenez point idolâtres, comme quelques-uns d’eux, selon qu’il est écrit: Le peuple s’assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour se divertir.

    Dans ce passage le divertissement est assimilé à de l’idolâtrie.

    En ce qui concerne votre théologie sur le libre-arbitre, voici:
    “Dieu veux que tous les hommes soient sauvés”, or il ne les sauve pas tous. Le seul acte volontaire de l’homme est de faire confiance (foi), et c’est celui qui détermine le plus ses actes (lire Jacques). Bien que Dieu veut (désire) que tous les hommes soient sauvés, il ne veut pas de ceux qui le font menteur en ne voulant pas lui faire confiance. D’ailleurs on ne peut convertir du cœur sans confiance.

    Le levain de la prédestination et le non-arbitre de l’homme s’est infiltré parmi l’église. Comme tout levain cela nécessite d’interminables contre-explications face à ce qui est la simplicité de l’évangile, donc beaucoup de théologie.

  2. Cela nous rappelle à quel point nous sommes gens de notre temps et à quel point la culture nous façonne. À propos des chants, on peut dire que les vieux cantiques étaient composés pour la congrégation – c’est le peuple de Dieu dans son ensemble qui était sollicité, plus souvent que l’individu – et qu’il s’agissait de chants d’exhortation et de consolation dans le combat que l’Église menait dans le monde. Aujourd’hui, la plupart des chants sont intimistes – c’est moi et mon Dieu – écrits pour être chantés par un artiste sur scène (des performances) et destinés à rassurer les chrétiens individuels dans une identité fragile et difficilement assumée. On a largement perdu le sens de l’Église, du peuple de Dieu.

    • C’est pas faux car la premiere fois que je suis allé dans une église évangélique , c’etait des chants visionnés sur un écran mais seul un guitariste acoustique quijouait la rhythmique et toute la congrégation participait..

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