Aussi vrai que l’arbre le plus solide de la forêt est également celui qui arrive à survivre malgré la violence des vents et les intempéries, autant en n’est-il de celui dont la foi est mainte fois éprouvée par les violences de la vie. Les afflictions le font souffrir mais elles le font surtout grandir. Comme l’arbre, ses racines s’étendent en profondeur vers des lieux secrets d’où il tire sa bonne nourriture.
La souffrance ne prévient pas, la sagesse qu’elle donne ne s’acquière pas dans les livres et l’intelligence qu’elle procure ne dépend d’aucune grande école. Non, c’est dans l’arène cruelle de l’expérience humaine qu’elle enrichie ceux qui se laisse dompter par le marteau et l’enclume de l’artisan qu’est la souffrance. On ne choisi pas sa souffrance, c’est elle qui nous choisit. Elle est imperturbable, radicale, quelques fois même sans pitié mais curieusement généreuse des bons fruits qu’elle laisse une fois partie.
Si en ce monde la souffrance est un ennemi indésirable, la foi chrétienne la réhabilite et lui donne un sens, une valeur nouvelle. Les afflictions, nous dit l’apôtre, produisent une gloire d’un poids inestimable pour celui et celle qui sait regarder au-delà de ses douleurs :
« Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. » 2 Cor 4 : 17-1
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