Grève étudiante, la grande illusion

Vous aimez les spectacles d’illusions?  Aimeriez-vous assister gratuitement à celui qui attire les plus grandes foules ici au Québec en ce moment?  Oui?  Alors, déplacez-vous au centre de ville de Montréal et observez attentivement les milliers de jeunes étudiants qui essaient de se convaincre qu’ils sont en grève.  L’illusion est parfaite, car non seulement ces jeunes sont eux-mêmes complètement obnubilés par cette illusion, mais plus encore, une bonne partie des médias n’y voient que du feu.

Constructivisme et manipulation des idées

Si je vous disais que les étudiants qui déambulent en ville sont les victimes d’un constructivisme manipulé par des idéologies qui prennent racine dans le terroir de nos institutions collégiales et universitaires québécoises, me croirez-vous?  Bon, que vous me croyez ou non ne change rien à la réalité. L’usage du concept de la liberté d’expression et le recours à la démocratie pour justifier le soulèvement étudiant au Québec est le fruit d’un constructivisme social issu des facultés de science humaine de nos collèges et universités québécoises.

Bien que j’ai eu beaucoup d’excellents professeurs, j’ai passé huit années de ma vie dans ce milieu universitaire à me farcir aussi des profs qui essayaient de nous bourrer le crane avec des théories gauchisantes et pseudo-révolutionnaires.  Des profs trop lâches pour appliquer leurs théories eux-mêmes, mais qui polluent l’esprit de nos jeunes pour leur faire faire le sale boulot du désordre social.  Des baby-boomers hyper-syndiqués farcis de diplômes et de fonds de pension, parfumés d’une fausse étiquette d’intellectuels et incapables du moindre risque concret.  Eux dont le courage et l’audace n’a d’égale que la témérité d’une simple petite lettre au ministre de l’Éducation dans laquelle ils appuient le droit de grève des étudiants.  Comme si ces jeunes étaient libres alors qu’ils sont davantage les fruits d’une fabrication idéologique bourgeoise mieux connue sous le nom de « gauche caviars ».  (Voir le lien du Journal le Soleil plus bas)

Qu’est-ce que le constructivisme?

« Le constructivisme est une théorie de l’apprentissage fondée sur l’idée que la connaissance est construite par l’apprenant sur la base d’une activité mentale. Les étudiants sont considérés comme des organismes actifs cherchant du sens, des significations. Le constructivisme est basé sur l’hypothèse que, en réfléchissant sur nos expériences, nous construisons notre propre vision du monde dans lequel nous vivons. Chacun de nous produit ses propres « règles » et « modèles mentaux », que nous utilisons pour donner un sens à nos expériences. Apprendre est donc simplement un processus d’ajustement de nos modèles mentaux pour s’adapter à de nouvelles expériences. »[1]

Plus clairement

Le constructivisme est une méthode pédagogique qui permet de manipuler des apprenants en leur laissant croire que les opinions qu’ils adoptent viennent de leur propre liberté de pensée.  Le constructivisme s’appuie sur une idée selon laquelle il faut éviter d’imposer à l’apprenant des opinions déjà toutes faites.  On doit plutôt lui donner les matériaux et les outils pour qu’il se construise ses propres opinions.  Vous voyez l’idée?  Mais comme dans n’importe quelle construction, il faut un plan et des matériaux.  Certains profs sont très forts pour fournir les matériaux nécessaires à la construction d’une idée qu’eux-mêmes favorisent au détriment d’une autre.  Au bout de l’exercice, l’apprenant adopte l’idée du prof, mais croit qu’il la tient de lui-même.

Lorsque des étudiants québécois arrivent au collégial et ensuite à l’université avec leurs rêves et leurs illusions d’un monde meilleur, ils sont des proies faciles pour tout professeur aguerris à des idéologies politiques.  Certains de ces profs ne sont ni neutres ni objectifs puisqu’ils endossent des idéologies telles que l’écologisme, le marxisme, l’anarchisme et le féminisme dans sa version extrême, etc.  On les retrouve souvent dans les facultés de science politique, d’histoire, de sociologie, de philosophie et autres disciplines liées aux départements des sciences humaines.   Au-delà des programmes, ces profs y branchent leurs auteurs et leurs livres préférés grâce auxquels ils infusent leurs idéales sociopolitiques, participant ainsi au constructivisme politique et social de nos jeunes.  Tout ça au nom de la raison et de la liberté de pensée.  Laissez-moi rire!

Liberté d’expression

Lorsque j’écoute les jeunes grévistes affirmer qu’ils ont le droit de faire la grève au nom de la démocratie tout en niant ce même droit aux étudiants qui démocratiquement ne veulent pas de cette grève, je ne peux que rigoler.  L’absurdité d’une telle affirmation est vraiment déconcertante, mais comme il s’agit de jeunes étudiants qui se nourrissent de rêves, on les pardonne, car nous savons bien que dans 5 ou 6 ans, ils ne croiront plus eux-mêmes à de telles bêtises.  Mais lorsque nous apprenons dans un article du journal Le Soleil (lien ici-bas) que des professeurs du département des sciences humaines de l’université Laval défendent les mêmes idées, c’est tout le corps professoral qui sombre dans l’absurde.

Les professeurs qui ont écrit au ministre de l’Éducation n’ont rien à perdre dans cette affaire, car ils seront quand même payés par leur employeur, et bien protégés par leurs syndicats marxistes.   Ce sont les étudiants qui perdront en fin de compte.

Réal Gaudreault

Article du journal Le Soleil du 3 avril 2015 : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/education/201504/03/01-4858181-des-profs-duniversite-sen-prennent-au-ministre-blais.php

[1] http://edutechwiki.unige.ch/fr/Constructivisme

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