Un transgenre transformé à l’image de Christ

Comme bien d’autres comportements humains, l’inconfort identitaire qui conduit une personne à faire le choix de changer de sexe est éminemment complexe à comprendre.  Cette confusion des genres est d’autant plus difficile à saisir pour des gens qui, comme vous et moi, n’ont jamais ressenti au plus profond de leurs tripes le mal de vivre qu’éprouvent les transsexuels et les transgenres.[1]

Normalisation du phénomène

Notre monde est idéologiquement dominé par l’idée que ce comportement socialement incohérent qui afflige environ 0,3%[2] des gens est somme toute normal.  Erreur de la nature, déviation identitaire, ou tout simplement un des effets du péché, qui sait?  Si pendant longtemps on les cachait loin des regards publics, maintenant on les encourage à assumer publiquement leur condition.

Lequel d’entre nous n’a jamais été embarrassé par la simple présence d’une personne transgenre ou transsexuelle dans son entourage?  On a beau essayer de se convaincre que c’est correct et que ces derniers ont bien le droit de vivre comme ils l’entendent.  Malgré cela, combien il est difficile de ne pas épier leur geste comme s’il nous fallait résoudre l’énigme que ce comportement inhabituel représente pour la plupart d’entre nous.  Ou bien nous les méprisons secrètement ou bien nous agissons à leur égard comme s’il fallait trouver l’argument pour se convaincre qu’ils sont normaux.  Mais voilà, le scepticisme reste entier.

Ah, la sacro-sainte normalité

Mais qu’est-ce donc que la normalité?  C’est là un concept très vague en Occident.  Dans un monde pour qui le droit individuel est une valeur qui surpasse tous les autres droits, il n’y a rien de plus normal que de laisser chacun libre de se livrer à ses fantaisies.  Ce qui est anormal maintenant, c’est de remettre en question cette conception de la liberté, donc prendre le risque de passer pour une personne intolérante.  La question n’est même pas de savoir si je suis ou non un chrétien tolérant.  De toute manière, les valeurs sociales postchrétiennes qui prévalent actuellement en ce monde ne s’ajusteront jamais aux miennes.   Je n’ai pas besoin de chercher à devenir un chrétien tolérant, car là tolérance ne sauve ni ne délivre personne et l’intolérance, quant à elle est encore bien pire, car elle s’oppose aux valeurs profondes de l’Évangile.  Que faire alors?

Qui que l’on soit…

Je ne ressens aucune haine ni aucun mépris envers les personnes transgenres que je croise dans la rue ou ailleurs.  Et ce parce qu’il y a en moi un petit quelque chose qui me dit que je pourrais très bien être cette personne.  L’émotion qui m’étreint le plus dans cette affaire relève plutôt d’une profonde tristesse devant autant de misère humaine.  Je sais trop bien que ces personnes ont fait ce choix en croyant que ça les rendrait peut-être un peu plus heureux, mais non, ils sont encore plus malheureux ainsi.  Une société qui rejette Dieu rejette par le fait même le fondement qui lui permet de structurer l’ensemble de ses valeurs.  Dans un monde où l’homme sans Dieu est livré à lui-même, doit-on s’étonner qu’un homme ne soit plus tout à fait certain d’être vraiment un homme?

Qui que l’on soit, surtout comme chrétien, ayons la compassion de Dieu pour ceux qui souffrent.  Je ne parle pas ici d’une compassion humaniste qui, au nom de la tolérance, dissimule la vérité, mais de la compassion qui s’incarne dans un amour véritable, lequel recèle la puissance qui délivre du mensonge.

Un Dieu qui sauve et qui pardonne

Le mépris ouvert que certains chrétiens affichent envers ceux qui sont esclaves de la misère humaine est en soi une attitude encore plus méprisable.  Eh oui, la multitude de ces comportements manifeste la folie et la bêtise dans laquelle notre monde s’enfonce, mais n’est-ce pas là la raison pour laquelle Christ est mort?  Eh oui, le jour viendra où Dieu jugera les hommes et rendra à chacun selon ses œuvres.  Mais pour le moment, ce Dieu d’amour fait grâce, il délivre et sauve des pécheurs.  Notre défi est d’être des témoins de Jésus-Christ dans ce monde qui agonise.

Dans la vidéo qui suit, nous entendons un transgenre expliquer comment le Seigneur Jésus est venu se faire une place dans son cœur.  Eh oui, cet homme dont le corps a subi des transformations est par la grâce de Dieu devenu le Temple du Saint-Esprit.  Voilà comment s’exprime la puissance de Dieu dans la vie d’un pécheur qui se reconnait comme tel.

https://www.youtube.com/watch?v=vX-CCRkZ2GA

Réal Gaudreault

[1] Pour une meilleure compréhension des mots, transgenre et transsexuel, voyez le site internet suivant : http://www.alterheros.com/experts/2005/12/transsexuel-transgenre-est-ce-des-synonymes/

[2] http://www.parl.gc.ca/Content/LOP/ResearchPublications/2013-90-f.htm

 

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4 Comments

  1. Bonjour, bravo pour votre article très captivant! Je suis de suisse et je suis intéressé par ce sujet. Grâce à votre site que je viens découvrir au hasard d’un surf, je vais en découvrir davantage. Amicalement.

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