Lettre de Paul aux Romains (Séance 46)

La doctrine de l’adoption est au cœur de la lettre de Paul aux Romains où il est question de la nouvelle identité qui procède de l’unité restaurée avec le Père. La crise identitaire dont il est question de nos jours n’est pas étrangère au fait que l’homme séparé de Dieu ne sait plus qui il est ni pourquoi il est là. D’où sa quête de sens.

Savoir qui je suis et d’où je viens me permet de savoir mieux pourquoi j’existe. Pourquoi suis-je là où je ne me trouve et non pas ailleurs en ce monde? Pourquoi j’existe alors que je pourrais ne pas exister et ne pas avoir à me poser toutes ces questions troublantes. Or, puisque j’existe, j’ai donc besoin de réponses qui satisfassent ma quête identitaire car ce monde, ne sachant comment me secourir, n’a rien de mieux à me suggérer que de choisir ma propre identité. D’où mon désespoir.

La question identitaire relève de la quête d’appartenance. Bien identifier qui ne suis me permet de savoir à quoi j’appartiens et savoir à quoi j’appartiens me conforte et me sécurise dans qui je suis plus précisément. Je suis ainsi faits que les appartenances : ma famille, ma communauté, ma langue et mon peuple sont des marqueurs de relation humaine qui sécurisent mon existence au milieu d’un monde chaotique peuplé de milliards d’inconnus.

La question identitaire est au cœur du message de Jésus et les apôtres. Le salut ne conduit pas les élus dans un « no man’s land » spirituel au contour flou et indéfinissable. Notre nouvelle identité en J-C nous place dans une condition d’unité avec le Père et le fils de telle sorte que rien ne pourra plus nous ravir de sa main bienveillante :

« 22 Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, 23 moi en eux, et toi en moi,-afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » Jean 17 : 22-23 :

Aucun texte du Nouveau-Testament ne dit plus clairement que 1 Jean 3 à quel point nous sommes aimés de Dieu. Ici encore l’apôtre Jean insiste pour dire que nous sommes devenus enfants de Dieu et que cette appartenance est absolument certaine.

« 1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu. 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » 1 Jean 3 : 1-2

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