L’école de la république

L’école mobilisée pour former des citoyens

Mercredi 21 janvier, lors de ses vœux au monde éducatif, le chef de l’Etat a évoqué ni plus ni moins qu’un ” acte II ” de la refondation de l’école (après la loi sur l’école de 2013), dont…

http://www.lemonde.fr/education/article/2015/01/22/l-ecole-mobilisee-pour-former-des-citoyens_4561563_1473685.html

Bientôt au Québec partout où vous le trouverez

Il fallait bien s’y attendre, l’attentat contre le Charlie Hebdo devient l’opportunité rêvée pour imposer une dictature de l’enseignement aux valeurs de la République dans nos systèmes scolaires, en France. Et croyez-moi les amis, quand la France s’y met, le Québec n’est jamais très loin derrière. C’est le carquois de Bernard Drainville qui en profitera le plus, croyez-moi.

Mme la ministre de l’Éducation du Gouvernement français n’a pas du tout apprécié que des élèves de certaines écoles de la République n’aient pas participé à la grande messe du « Je suis Charlie ». Agissant de la sorte, ces petits se sont rendus coupables d’un crime odieux, parait-il? Que faire lorsqu’on attaque l’Empire : « Quand on l’attaque, l’empire contre-attaque! » se disaient les Romains dans Astérix et Cléopâtre qui parodiait une séquence de Star-Wars. C’est exactement ce que le gouvernement français s’apprête à faire prochainement. Le mieux vivre ensemble passera désormais par l’obligation pour tous les élèves des écoles de France d’ingurgiter une instruction laïciste imaginée et enrobée des valeurs athées et franc-maçonnes de l’intelligentsia française. Non, je ne suis pas un adepte de la théorie du complot. Le copinage entre la GLDF et les politiciens français est bien connu des médias sur le vieux continent depuis plus de trente ans.

Ce que je redoute le plus…

Évidemment, je ne suis pas Charlie, mais je ne suis pas non plus en faveur d’un discours de propagande fanatique qui instruit à la vengeance comme le font les islamistes extrémistes. Ce n’est certes pas parce que des caricaturistes s’amusent à provoquer la colère des musulmans, et ce, pour le seul plaisir de se réclamer de la clique des libres penseurs athées qu’il est juste de les tuer. La vengeance est l’arme du faible, elle est l’arme de celui qui ne sait plus défendre intelligemment ses idées. Je suis contre toute forme de violence, mais je redoute tout autant qu’un incident tragique, vecteur d’émotions populaires intenses, soit récupéré par des politiciens pour activer une autre sorte de propagande : la dictature des bien-pensants.

L’école, le nerf de la guerre

Les éminents penseurs du Siècle des Lumières tels que Condorcet, Helvétius, Rousseau, Diderot et plusieurs autres attendent ce jour depuis 2 siècles et demi. Ce jour où l’école serait la propriété exclusive de l’État. Mais attention, je suis en faveur de la séparation des pouvoirs de l’Église et de l’État. C’est-à-dire, que l’école ne soit pas sous la tutelle d’un clergé unique qui impose ses dogmes à tous. Mais voilà, la séparation de ces deux pouvoirs devrait aussi impliquer que l’État n’impose pas non plus ses dogmes aux enfants dans les écoles. Si jadis le clergé avait une main mise totalitaire sur le système scolaire, maintenant, l’État en fait tout autant, supposément pour notre bien à tous, évidemment. Je sais que la problématique entourant le mieux vivre ensemble n’est pas une chose simple à solutionner dans nos sociétés occidentales. Mais je sais aussi que l’imposition d’un discours par la contrainte n’a jamais rien donné de très heureux dans l’histoire récente du monde.

Dans cette approche éducative, les enfants apprendront que le droit à la liberté d’expression implique le devoir d’appuyer des caricaturistes anarchiques qui insultent la sensibilité des croyants en injuriant leurs dieux et leurs traditions. En quelque sorte, ces élèves réclacitrants seront donc privés de leur droit à la liberté d’expression lorsqu’ils exprimeront une idée qui ne serait pas en ligne droite avec la version de l’État. Fascinant non? Autrement dit, on aurait le droit d’insulter les religions en se moquant de leurs symboles, mais on n’aurait pas le droit de dénoncer ceux qui se donnent le droit d’insulter.

Réal Gaudreault

Facebooktwittermail
rss

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.