Une puissance d’égarement venant de Dieu

Plus que jamais auparavant, nous vivons dans un monde entièrement livré aux penchants les plus ténébreux du cœur de l’homme, voilà ce qui se passe ici-bas en ce moment. Il suffit seulement observer l’engouement du déclin des mœurs pour réaliser à quel point l’évolution vers le désordre s’accélère de façon anormale. Il faut également remarquer la complaisance de nos politiciens qui devant l’étendue du chaos se hâtent à trouver les moyens pour nous y enfoncer davantage.

En ce qui me concerne, ce genre de situation ressemble de plus en plus à la condition d’un peuple que Dieu juge en l’abandonnant à lui-même. Comme il est écrit, Dieu « leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge. Il agit ainsi pour que soient condamnés tous ceux qui n’auront pas cru à la vérité et qui auront pris plaisir au mal. »[1] En sommes-nous vraiment là? Je suis inquiet et triste pour tous ces gens qui périssent faute d’avoir préférés le mensonge à la vérité.

Où est donc le Dieu d’amour?

Ce Dieu d’amour est aussi « un feu dévorant » nous rappelle la lettre aux Hébreux.[2] Or c’est justement cette partie du message de l’Évangile que nous hésitons à rappeler aux incroyants par crainte d’être mal compris, sinon même d’être rejeté d’eux. Oui, l’Évangile c’est également ceci : « Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? Mais, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres; »[3]. Si l’Évangile révèle l’amour de Dieu manifesté en J-C, ce même Évangile est également un sévère avertissement pour ceux qui méprise la vérité.

Livrer à son propre cœur, quel terrible jugement

Lorsque le livre de l’Exode nous apprend que Dieu a endurci le cœur de Pharaon, il n’est pas dit qu’une part nouvelle de méchanceté a été divinement ajoutée dans son cœur. Non, Dieu a tout simplement livré Pharaon à la pleine mesure des égarements qui sommeillaient déjà en lui. C’est dans cette condition d’abandon à son propre cœur qu’il lui plut de défié l’autorité du Tout puissant sans égard aux lourdes conséquences funestes que cette bravade aurait pour son peuple. Si Dieu, par le moyen de sa grâce commune ne mettait pas des bornes à la folie et la rébellion du cœur de l’homme, sa méchanceté dépasserait tout ce qu’on peut imaginer. Pharaon l’a expérimenté à ses dépens.

L’importance des gouvernements humains

C’est en Genèse 9 que Dieu établi les gouvernements humains afin que l’homme, suivant le conseil divin, réponde à l’appel de gérer la justice entre les hommes. L’apôtre Paul nous rappelle à cet égard en Romains 13 que c’est Dieu qui accorde à l’homme l’autorité politique, lui octroyant en cela le pouvoir de punir le mal et d’approuver les gens bien. L’autorité politique (en substance) que détient un homme ne vient pas de l’homme lui-même, pas plus qu’elle ne vient de ceux qui l’on porté au pouvoir, non, toute autorité vient de Dieu par délégation. Et cela n’est pas seulement vrai pour les rois d’Israël mais pour tous les rois, les princes, les Présidents et les Premiers ministres de l’histoire humaine.

« 2 C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. 3 Ce n’est pas pour une bonne action, c’est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l’autorité ? Fais-le bien, et tu auras son approbation. 4 Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. »[4]

Le privilège d’exercer cette noble fonction s’accompagne aussi d’une lourde responsabilité. C’est pourquoi ceux qui reçoivent de Dieu le mandat de gouverné rendront aussi compte à Dieu de leur administration.[5]

La gestion du bien et du mal

Le rôle d’un gouvernement est de protéger la population de la folie qui domine certains membres de cette même société. C’est leur rôle de freiner le mal et d’encourager le bien. À partir du moment où ceux qui occupent les hautes fonctions de l’État cessent de jouer ce rôle en approuvant par le biais des mécanismes législatifs le mal et tout ce qui est contre nature, alors là, on est dans le trouble.

Au cours des dernières décennies, l’ensemble des gouvernements occidentaux ont délibérément abandonnées les règles de gestion du bien commun telles que Dieu les définit pour adopter de nouvelles règles du bien commun fondées sur le cœur de l’homme. C’est l’humanisme athée et sa vision strictement matérialiste qui aujourd’hui détermine le bien et le mal suivant les penchants les plus farfelus du cœur de l’homme. Actuellement, nos gouvernements approuvent et autorisent des comportements destructeurs pour la société telles que :

  • L’avortement, plus 100 000 au Canada par année
  • Abolition des genres sexuels et déconstruction des identités homme/femme
  • Programme scolaire sur la sexualité dès la maternelle qui approuvera toutes les formes de déviations sexuelles
  • Légalisation de toutes les drogues (projet dans la mire du gouvernement canadien)

Je suis chaque jour étonné de voir nos gouvernements normaliser (dans le sens de rendre légal) des comportements qui affecteront l’avenir de notre société. Je suis encore plus étonné de voir une population désabusée qui ne trouve plus d’énergie pour manifeste son indignation. Même les chrétiens arrivent mal à discerner ce qui est bien ou mal dans ces normalisations étatiques. Cette puissance d’égarement qui nous est tombée dessus amortie notre capacité à juger du bien-fondé des choix politiques, comme si nous avions perdu nos repères. Combien de fois entendons-nous nos dirigeants politiques tenir des discours moralement incohérents, comme s’ils avaient perdu le sens et la raison. C’est du jamais vu quant à moi.

Conclusion

Que faire dans de pareilles circonstances? Se rebeller, se soulever et renverser le Gouvernement? Certainement pas, ce serait mal d’agir à la manière de ceux qui ne connaissent pas Jésus Christ. La meilleure solution est encore celle de l’apôtre Paul qui demande de « J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, »[6]

Real Gaudreault (Pasteur)

[1] 2 Thess 2 : 11-12. Bien que ce passage s’inscrit dans le contexte de l’avènement de “l’homme du péché, le fils de la perdition”, ce n’est pas mon intention de l’interpréter ici dans ce contexte eschatologique.

[2] Hébreux 12 : 29

[3] Romains 2 : 4-6

[4] Romains 13 :2-4

[5] L’Écriture dans son ensemble annonce à plusieurs reprises que tous les hommes, les rois y compris rendront compte à Dieu, Act. 10:42, Act. 17:31. Le tribunal de Dieu » ou « le tribunal du Christ » (Rom. 14:10 ; 2 Cor. 5:10). Dieu est le « juge de tous » (Héb. 12:23) et le Seigneur est le « juste juge » auquel l’apôtre fait une entière confiance (2 Tim. 4:8).

[6] 1 Timothée 2 : 1-3

Facebooktwittermail
rss

11 Comments

  1. Trouvez l’idole et vous trouverez la source de la dérive. Notre cité est aussi saturée d’idoles que l’était Athènes au temps des apôtres. Aujourd’hui on les appelle Liberté, Autonomie, Indépendance, Sexe, Prospérité, etc. Mais l’idée de fond est la même. Les idoles de l’Antiquité incarnaient des forces de la nature et leur rendre un culte, s’était se les approprier. Lorsqu’on rejette le Dieu de Jésus-Christ, on ne cesse pas de croire ni d’être religieux. On rend un culte à une idole ou une autre, ou plusieurs à la fois.

    • Beaucoup de chrétiens me disent aussi que ce monde et ses valeurs n’inspire pas à avoir des enfants. Mais à la fois, Dieu donne la grâce à ses serviteurs de vivre là où il les appelle dans l’époque où il les appelle. Bonne journée Gilles.

  2. Parlant de dérive morale (égarement)…
    Une réflexion comme ça. Je me questionne pour la suite au plan éducatif au Québec. Je pense à mes petits-enfants et la complexité du monde dans lequel ils baigneront. Je me dit parfois qu’ils y survivront bien (comme nous-mêmes pensons y avoir survécu) mais quand j’en fait le bilan…à quel prix ? Je reste dans le thème. Au plan moral, combien de principes, de règles, de valeurs et de conventions ai-je négligé, boudé, contesté, voire remplacé par pire. Honnêtement, les babies boomer (et leur suite “X”, “Y”…) ont-ils fait mieux ? À entendre certaines statistiques, il semble qu’un nombre assez dramatique des dernières générations manifestent leurs souffrances affectives …et morales. Faut-il le rappeler, “la morale” (comme certains en parle négativement) à laquelle je référerai dans cette opinion, ne se résume pas aux rites religieux ou certains cadres étroits dans lequel une certaine époque a vécu; elle plutôt réfère aux “normes et règles” (certaines religieuses d’autres en lien avec la socialisation) qui permettent une meilleur cohésion sociale. Tout groupe social possède ses “normes et règles”; n’intègrent pas qui veut dans une formation politique dite anarchiste. On doit porter certains signes visuels, adopter des comportements et poser certains gestes. Ce sont des normes acceptés par le groupe. Même chose pour les groupes dit “religieux” (protestants/syncrétiques), ou “sociaux” (riches/pauvres).
    Parlant de “normes et règles”. Il semble que l’État en est devenu le fer de lance. À certains moment de notre histoire, l’État s’immisçait moins, depuis quelques temps, c’est une habitude. Peut-être en lien avec certains extrémismes plus manifestent dans nos rangs (je pense aux mouvances anarchiste et d’extrême-droit…la vraie) Il faut aussi se demander si les lobbies de type humaniste, création de mouvements internationaux sous le couvert des «droits humains», ne seraient pas en train de gagner du terrain. Être «humain» n’a rien de mal, mais embrassé la cause du Parti humaniste international (v. http://www.humanistmovement.net/?lang=fra&secc= ) ou sa perspective athée des choses…en est une autre. C’est d’eux que je parle lorsque je parle de «lobbies». Et ils sont plus influant qu’on ne le croit (dont celui de l’ex-maire du Saguenay ayant goûté à leur “médecine” face à la prière en Conseil)
    Depuis quelques semaines, on assiste à une nouvelle tentative “d’inquisition” (l’une d’elle -récente- étant le cours d’ÉCR) avec l’imposition d’un cours d’éducation sexuelle dans les écoles du Québec. Si cela est mis en marche (ce qu’affirme le Ministre Proulx sur toutes les tribunes, l’ACRN sera à nouveau exposé aux pressions de l’État et possiblement, de son intrusion dans le curriculum éducatif). Encore une fois, il faut se rappeler que l’approche de nos technocrates du Ministère repose sur certains courants de pensées. M Gaudreault en a maintes fois relevé le caractère insidieux. Il est indéniable que les effets de la pensée de Rousseau sur nos programmes sont réels depuis la création du Ministère de l’éducation. En l’occurrence, c’est en ces termes que Jean-Jacques Rousseau propose une nouvelle perspective de l’apprentissage : «Il s’agit d’une éducation par la nature, une éducation qui refuse les opinions et la morale; une éducation qui n’est pas basée sur les connaissances déclaratives car l’apprentissage doit venir de l’expérience des choses et non de la connaissance par les mots.» source: S.Martineau,anthropologue dans «Jean-Jacques Rousseau et l’éducation» Personne n’est contre la vertu: laissez nos enfants découvrir par l’expérience. Le hic c’est que sur le plan moral, allons-nous revenir à un abandon de nos convictions morales au profit d’un régime d’État qui invite à la permissivité à outrance ? Comme certains détracteurs du fameux pédiatre Benjamin Spock, auteur connu pour son école de pensée au sein de la contre-culture des années ’70 (les “hippies”): « dans les années 1960, les États-Unis ont payé le prix de deux générations de parents qui ont suivi les conseils éducatifs du docteur Spock, en satisfaisant immédiatement les besoins des enfants » N.V.Peal
    Nous en convenons, entre un régime où la rectitude (pour ne pas dire la rigidité) occupe toute la place (ne pensons qu’à l’emprise religieuse catholique d’une certaine époque) et un laxisme d’une éducation qui remet tout entre les mains de l’État…n’y aurait-il pas un milieu à respecter ? En particulier pour certaines communautés qui n’endossent aucun de ces deux extrêmes.
    M. Gaudreault, lorsque vous citez l’exhortation de Paul à la prière pour les Autorités civiles dans votre conclusion, (au lieu d’encourager à la révolte) vous êtes exactement en train de rappeler que sans elle (la prière), nous amenuisons les opportunités de voir retarder les politiques d’États portant atteinte à notre sort comme organisation “religieuse” et sociale. Nous sommes appelé à agir comme digue face à la montée de “l’esprit du monde”, ce n’est pas rien. Prendre conscience de cela, c’est fléchir les genoux et invoque le Dieu du ciel, lui qui décide de notre avenir.
    Parlant de l’enlèvement de l’Église, (duquel est tiré le sujet pour lequel vous nous écrivez M Gaudreault) Paul écrit (2Thess2):
    «Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps. Car le mystère de l’iniquité agit déjà; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu.»
    ET il enchaîne avec:
    «Au reste, frères, priez pour nous, afin que la parole du Seigneur se répande et soit glorifiée comme elle l’est chez-vous, et afin que nous soyons délivrés des hommes méchants et pervers; car tous n’ont pas la foi. Le Seigneur est fidèle, il vous affermira et vous préservera du malin. Nous avons à votre égard cette confiance dans le Seigneur que vous faites et que vous ferez les choses que nous recommandons. »

  3. Par la foi je crois que Dieu est au commande, sa Parole nous avertie, même si cette avenir n’est pas de tout repos il y a un repos pour le chrétien et un avenir pour ceux qui mettre leur foi en Lui. Merci Réal tu es un exemple de celui qui monte au front pour dénoncer, avertir ce n’est pas toujours facile aujourd’hui de faire ça. Merci

  4. Je pense par contre qu’il y a de la place pour s’exprimer aux média, postes de télévision, etc quand quelque chose d’inacceptable est vu ou entendu. J,ai déjà réussi à faire changer des choses de cette façon. Ex: des annonces de club de danseuses dans les nouvelles du soir, des ligne ouvertes sur l’homosexualité où j’ai dit que sans être homophobes sommes nous obligés d’être homophiles?, une annonce de Pet Smart pour les enfants qui avait comme musique de background “Sympathy for the Devil” des Rolling Stone, etc. Je n’ai plus jamais ré-entendu cette annonce.
    Il faut parler gentiment mais fermement et dire en quoi telle ou telle chose nous offense. Une chose qui d’horripile particulièrement ce sont les “jokes” très vulgaires sur la religion mais sur Dieu et Jésus surtout. Jamais les Musulmans accepteraient qu’on foule aux pieds leurs valeurs comme on laisse faire les humoristes avec nos croyances. Tout à fait dégoutant. Si on faisait juste un petit appel par semaine, mais si tout les chrétiens le faisaient, ça changerait des choses.
    Faut pas se laisser aller au découragement.
    Dans le cas des annonces de clubs de danseuses: la journaliste en charge, Sophie Thibault de TVA, m’a écrit personnellement. Elle n’était pas au courant et m’a dit qu’elle s’en occuperait. Il n’y a plus eu de ces annonces pendant les nouvelles du soir!
    Qui sait si le Seigneur n’a pas encore un réveil pour le Québec?
    “Travaillons et luttons, soyons fermes et prions, bientôt le maître va venir.”

    • Amen ! Par Sa force nous renverserons des forteresses ! (lorsque c’est Sa volonté)
      «Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu» 2 Cor.3

      Quelqu’un me disait: «la prière…ça ne met rien dans l’assiette !» Je lui ai répondu: «Non seulement Celui que j’invoque rempli mon assiette…Il nourri tout ceux qui l’invoque et qui le cherche de tout cœur» (même les oiseaux du ciel…)

      «Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? (…)Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.» Math 6

      Sans Lui…nous ne pouvons rien faire (Jean 15.5) ; rien qui ne le glorifie…

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.