Y a-t-il une joie plus grande pour l’homme de savoir qu’il a trouvé la paix avec Dieu par le don immérité de la grâce du salut en Jésus-Christ? Y a-t-il une peine plus grande pour ce même homme de voir ceux qu’il aime refuser ce don gracieux du salut? Ce qui est donc pour le chrétien un sujet de joie se trouve à la fois être pour lui un sujet de tristesse. On aura beau chercher une multitude d’explications pour colmater les brèches de cet énorme inconfort qu’il nous faut un jour abandonner le débat entre les mains de notre Dieu souverain.
Or, ce curieux paradoxe émotionnel qui est nôtre n’est pas ignorée dans l’Écriture. Ce chagrin qui nous tient au corps toute notre vie est malheureusement normal bien qu’il entretienne en nos cœur une inquiétude permanente. Voilà pourquoi après qu’il ait abordé la question de l’élection et la prédestination en Romain 8, voici qu’au chapitre 9 l’apôtre Paul exprime sa tristesse extrême de savoir que ses proches ne soient pas sauvés. Oui, Paul éprouvait un chagrin continuel, disait-il aux chrétiens de Rome.
« 1 Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit : 2 J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel 3 Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, 4 qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, 5 et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen ! » Rom 9 : 1-5
Bien qu’on ne pourra jamais se soustraire à ce chagrin profond et continuel il nous faut sans cesse se rappeler que le message du salut est pour aujourd’hui. Dieu sauve encore aujourd’hui et rien n’est fini pour les gens que nous aimons. Les portes de la grâce de Dieu sont résolument encore ouvertes à quiconque se tourne vers Lui pour être sauvé. En lui, nous avons : « la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance. » (Éph 3 : 12
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