L’Église entre-t-elle dans un cycle de persécutions?

Dernièrement, le Premier ministre Trudeau réaffirmait son intention de ne plus subventionner les emplois d’été des organismes chrétiens s’ils appuient la position « pro-vie » en matière d’avortement. Comment devrions-nous interpréter cette nouvelle réalité? Au-delà du fait que cette nouvelle mesure ne respecte pas le droit à l’égalité de tous les citoyens canadiens devant les institutions parlementaires, est-ce que l’Écriture a quelque chose à nous dire là-dessus?

D’abord, est-ce que l’attitude belliqueuse du gouvernement Trudeau à l’égard des chrétiens peut vraiment être qualifiée d’injuste? Certes, cette rebuffade apparait d’abord comme injustifiée parce que les chrétiens se sont habitués à dépendre des subsides de l’État depuis le début de la Confédération canadienne en 1867. Peut-être bien que le véritable problème ici n’est pas tant que M Trudeau nous ait fait perdre des subventions, mais plutôt que nous sommes devenus trop dépendants des largesses des politiciens comme Justin Trudeau pour la survie de nos institutions chrétiennes.

Rien dans l’Écriture ne permet d’affirmer que les gouvernements devraient favoriser le financement de l’œuvre de Dieu sur Terre à moins que Dieu, pour un temps et en vertu de sa grâce commune, le permette. L’histoire de l’Église est plutôt jalonnée d’épisodes de persécutions dirigées par les états et leurs chefs. Il y a bien eu aussi des temps d’accalmie et de grandes libertés où l’Évangile a pu se répandre sans embuches. Oui, il y a eu des moments dans l’histoire où Dieu a permis que les chrétiens trouvent grâce aux yeux des rois, mais généralement, l’Évangile n’a jamais eu bonne presse dans les palais des grands. « Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l’Éternel et contre son oint? [1]»

La vraie question

La vraie question n’est pas de savoir si le gouvernement fait bien ou non de couper des subventions aux organismes chrétiens « pro-vie » mais plutôt, quel devrait être  la réaction des chrétiens face à cette décision. Seront-ils tentés de se soustraire au dilemme en invoquant l’idée que l’avortement n’est pas un combat assez important pour renoncer à s’abreuver à la riche mamelle nourricière de l’État? À mes yeux, cette affaire est un indicateur extrêmement révélateur de la condition du christianisme actuel. À quel compromis honteux sommes-nous prêts à nous soumettre pour ne pas avoir à piger dans nos goussets personnels et financer nous-mêmes les programmes jeunesse de nos églises qui nous paraissent si importants? Dieu a déjà pourvu afin que nous puissions fièrement reprendre notre rôle de premier contributeur à l’œuvre de Dieu. L’argent a été déposé dans nos poches.

C’est bien que les gouvernements nous aient soutenus pendant toutes ces années. Mais j’ai à l’esprit que derrière cette affaire se cache notre Dieu souverain qui essaie de nous dire quelque chose : que c’est notre devoir de rehausser le niveau de notre soutien financier et d’assumer vigoureusement le maintien de tous les emplois d’été qui sont menacés dans les camps de vacances et les camps de jours chrétiens du Québec.

Une pente de plus en plus raide

Bien plus, cette affaire n’est probablement qu’une toute petite goutte d’eau dans l’océan des intentions gouvernementales de retirer aux organismes chrétiens tous les avantages fiscaux dont ils jouissent depuis longtemps. Il n’est plus très loin le jour où toutes les mesures d’exemptions de taxes ainsi que les remboursements d’impôt sur les dons financiers seront retirés à toutes les églises et organismes chrétiens qui résisteront à l’idée de s’aligner sur les valeurs libérales de l’État en refusant de célébrer des mariages entre personnes de même sexe et de s’opposer à l’avortement. Seules les églises qui accepteront le copinage avec l’État pourraient être récompensées.

Cette mesure discriminatoire du gouvernement Trudeau n’est pas une simple intervention banale, c’est la première porte d’une longue série de portes qui permettront à l’État de tenter de réduire au silence le christianisme. Dans une société où les politiciens ont fait le choix d’adopter une culture de mort, quiconque annonce un message qui promet la vie par l’Évangile sera persécuté.

Gardez-vous des faux prophètes disait Jésus

Chers amis, les choses iront de mal en pis pour les chrétiens au cours des prochaines années en Occident, voilà ce qui se passe vraiment. Des faux prophètes vous annonceront le contraire, mais ce sont des menteurs. Dans l’A-T, on reconnaît généralement le discours du faux prophète par le contenu souvent trop positif de ses prophéties.[2]. Ne perdez pas votre temps à écouter des discours chrétiens mensongers qui vous promettent du succès et une destinée glorieuse en ce monde, attachez-vous plutôt au message de la croix qui vous promet la vie malgré la souffrance et l’insuccès. Nous, chrétiens du troisième millénaire, acceptons avec courage et lucidité d’affronter l’adversité, car c’est par elle que Dieu émondera son peuple et le bénira davantage.

C’est en ces temps pénibles où l’église subit de plus en plus les assauts répétés des médias et des gouvernements qu’il faut se rendre à l’évidence que l’Église doit se préparer à entrer dans un cycle de persécutions. Bien que ce soit pour nous tous une expérience nouvelle et fort peu désirable, nous savons que Dieu est fidèle et que sa force toute puissante nous donnera tout ce qui contribue à la « piété et au contentement »[3].

Appeler à souffrir…

Il est bon d’apprécier les temps où les princes de ce monde nous sont favorables, mais nous devons aussi nous tenir prêts à souffrir si telle est la volonté de Dieu. La Parole de Dieu affirme par la bouche de l’apôtre Pierre que les plus grandes réjouissances sont pour ceux qui ont part aux souffrances de Christ.

« 1 Ainsi donc, puisque le Christ a souffert dans son corps, armez-vous aussi de la même pensée. En effet, celui qui a souffert dans son corps a rompu avec le péché 2 afin de ne plus vivre, le temps qui lui reste à passer dans son corps, selon les passions humaines, mais selon la volonté de Dieu. »

« 12 Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. 13 Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. 14 Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. [4]»

Real Gaudreault

[1] Psaumes 2 : 1-2

[2] Ézéchiel 13 :2, 16-17, Jérémie 14 : 15, Jérémie 23 : 25-32, Jérémie 27 : 15-16

[3] 1 Timothée 6 : 6-10

[4] 1 Pierre 4 :1, 12-14

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8 Comments

  1. Merci Pst Réal pour tout les bons mots que vous nous apportés que Dieu continu de ce servir de vous serviteur fidèle.C’est dans la prière que Dieu nous accompagnera et nous rendra plus que vainqueurcar il a déjà gagné le combat.

  2. «Chers amis, les choses iront de mal en pis pour les chrétiens au cours des prochaines années en Occident, voilà ce qui se passe vraiment.» Réal Gaudreault

    Quelle annonce forte M Gaudreault ! Prenons garde et veillons.

    Lors de la création de l’Unesco, voici l’énoncé qu’on trouve sur leur site web:
    «En conséquence, ils créent par les présentes l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture afin d’atteindre graduellement, par la coopération des nations du monde dans les domaines de l’éducation, de la science et de la culture, les buts de paix internationale et de prospérité commune de l’humanité en vue desquels l’Organisation des Nations Unies a été constituée, et que sa Charte proclame. » Acte Constitutif, 16 novembre 1945
    Nous lisons bien ?:
    «…les buts de paix internationale et de prospérité commune…»

    Voici comment l’Écriture indique sur le sujet en 1Thess 5:

    «Quand les hommes diront: Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. »
    Les annonces répétées des chefs politiques au sujet d’une ère de paix ne manquent pas dans l’histoire d’après-guerre. Manque une déclaration en présence de toutes les grandes puissances planétaires pour en confirmer la mesure biblique…
    Ne sommes-nous pas devant les artisans (Unesco/ONU etc.) qui sont visés par l’accomplissement de la citation de la lettre aux Thessaloniciens ? Ne sommes-nous pas entrés dans cette ère annonciatrice ?
    Tenons ferme et réclamons Son soutien ainsi que la protection
    de nos conducteurs !

  3. Oui, armons-nous de courage en étant de vaillants soldats qui comptent sur les ressources divines pour continuer à propager l’Évangile dans un monde de plus en plus hostile à Dieu. Cela me fait penser à ces paroles bénies d’un bon vieux chant toujours actuel aujourd’hui :

    “Debout, le clairon sonne,
    Debouts, vaillants soldats!
    L’immortelle couronne
    Est le prix des combats.
    Si l’ennemi fait rage,
    Soyez fermes et forts;
    Redoublez de courage
    S’il redouble d’efforts.”

    Avec Dieu, nous ferons des exploits!

  4. Merci pour votre bon commentaire qui nous instruit… Heureux tous ceux qui ont recours à l’Eternel Ps.2:12b Oui nous vivons dans un temps qui nous montre que nous sommes proches de vivre des persécutions (elles sont déjà commencées) Alors tenons-nous ensembles pour nous encourager et s’édifier par la foi en notre Sauveur et Rédempteur…

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