L’an 1800, naissance de l’eugénisme.
Qui dit progrès de l’humanité dit également : amélioration de l’espèce (cheptel humain) par l’identification des spécimens de la race qui présentent des avantages à la fois intellectuels, civilisationnels et génétiques. Pour plusieurs, un avenir meilleur pour l’humanité passe forcément par l’amélioration de la race humaine?
Ce qui me semble un commun dénominateur de tous les penseurs qui ont conduit à ces dérives morales, c’est l’obsession du contrôle, celle des problèmes de toutes natures. On ne peut être contre la vertu. Le problème de l’Histoire humaine est malheureusement, imprégné par le péché. Tous ces penseurs issues de milieux bourgeois (incluant Karl Marx) qui, dans leur ʺ bulle ʺ (ou tour d’ivoire …et d’or) s’adonnait à toutes sortes de théories les plus sordides. La rentabilité (appelons cela : performance, productivité, capitalisme malsain) étant au cœur de leurs démarches (pour certains soutenus par des intérêts privés douteux), générait des idées qui passaient outre les principes inhérent à l’Écriture. On voulait s’assurer (eu détriment de tout bon sens et du souci des plus vulnérables) de faire avancer la technologie et les modèles de productions industriels qui au final, écartait toutes notions de soins des travailleurs ainsi que des populations civiles. Même les guerres, nourris par ces théoriciens de la stratégie, ont servies plusieurs tyrans politiques sans vergogne.
Malthus était un économiste, donc, son souci était certainement celle du développement de toute théorie économique qui se respecte à cette époque, savoir : éliminer tout obstacle à la production de biens (et pouvoirs) au détriment du bien commun (dont l’environnement naturel). Il faut bien comprendre que pour la majorité de ces idéologues, c’est l’industrie qui les fait vivre …et qui les menaces, si tant est qu’ils ne se soumettent à leur bon vouloir. D’où leur intérêt à justifier les pires comportements industriels (on a qu’à se souvenir de l’épisode où la consommation de tabac était moussé par des campagnes faisant la promotion de …la santé). Comme disent les anciens : «Là où y a de l’homme, y’a de l’hommerie».
L’eugénisme n’en est qu’un levier. Il ne faut pas reculer bien loin pour en constater les influences avec les débats actuels rappelant douloureusement l’ère d’un racisme crasse; celui d’un Alabama (ré : KKK) meurtrier envers les populations noires américaines. Les actuels gestes posés par certains officiers de l’État (politique, judiciaire, policier etc.) est une résurgence malsaine de ces mouvances. Pour mémoire, les pouvoirs britanniques canadiens et londoniens (sous influences eugénisme et nationalisme extrême; exigeant une allégeance sans réserve au Roi) ont frappés la communauté acadienne (1755) sans armes qui refusait cette allégeance. On a détruit leurs domiciles et on les a exporté littéralement par bateau de misère vers des destinations –pour des centaines d’entre eux- complètement folles (ex : les Antilles). Un pillage qui se voulait en exemplarité pour tous les peuples afin qu’ils se fondent à une et une seule culture : la britannique. Les autochtones ont goutés à cette médecine sans merci. C’est d’ailleurs le Premier Ministre Mc Donald (britannique) qui avait comme leitmotive : «tuer l’indien dans l’enfant». Comment s’y est-il pris ?
C’est en ces termes – parlant de son programme éducationnel – qu’il s’est adressé à la Chambre des Communes :
«Quand l’école se trouve dans la réserve où l’enfant vit avec ses parents, qui sont des sauvages; il est entouré de sauvages…les enfants indien devrait être retiré dans la mesure du possible, de l’influence parentale» Chambre des Communes 1883
Comme vous le soulevez dans votre exposé, l’école est un excellent moyen d’assimilation. Et cette ʺ méthode ʺ n’est pas si lointaine dans le temps que cela. Le fameux Programme ÉCR n’a été qu’un des jalons de cette atteinte à la culture chrétienne évangélique.
Le barbarisme n’est jamais très loin de nos chaumières, soyons-en averti.
Merci de le rappeler M Gaudreault.