Et si le tueur était simplement un fou?

La tuerie survenue dans une Mosquée de Québec dimanche dernier me laisse perplexe. J’ai pris du temps avant de réagir pour mieux exprimer la nature des sentiments mêlés qui m’habitent depuis cet évènement. D’abord, j’ai trouvé très touchantes la compassion et l’affection envers la communauté musulmane des Québécois qui ont su être à la hauteur d’une solidarité exemplaire en partageant le poids émotif d’un si triste malheur. Mais à la fois, le climat d’autoflagellation national qui en est ressorti depuis nourrit en moi un malaise dont je n’arrive pas à me défaire

Ébranlé de bien des matières

D’abord, j’ai été ébranlé de constater qu’une fois de plus un homme a cru bon de tuer des gens comme ça, gratuitement. C’est toujours saisissant de voir comment nos sociétés modernes regorgent de loups solitaires prêts à basculer du côté sombre de la démence meurtrière.

Évidemment, comme biens les Québécois l’ont exprimé tout au long de la semaine, je suis profondément peiné pour tous les proches des six victimes qui ont perdu des êtres précieux. Pour eux, les victimes n’étaient pas seulement des visages avec des noms difficiles à prononcer sous des photos dans les journaux, ils n’étaient pas non plus que des musulmans, bien plus que cela, ils étaient des amis, des frères, des fils, des papas, des gens que l’on aime dans la vie de tous les jours. Et le drame est là, des gens ont perdu des êtres chers pour des raisons futiles qui ont pris naissance dans l’esprit troublé d’un homme qui visiblement a perdu la raison.

Surmédiatisation

Mais aussi, j’ai l’impression que l’évènement a été surmédiatisé à des fins de sensationnalisme et de récupération politique grossière. Je sais bien qu’il y a des médias et des journalistes consciencieux et professionnels qui doivent faire leur boulot en pareilles circonstances et qui le font bien. Mais ce n’est pas le cas de tous malheureusement. Aux premières heures suivant le drame, des animateurs de télé et de radio, des commentateurs d’affaires publiques et des politiciens répétaient sans cesse que jamais on n’aurait pensé qu’un tel drame puisse se produire à Québec. Je ne sais pas pourquoi, mais cette phrase sonne faux à mes oreilles parce que depuis le 11 septembre 2001, des évènements comme celui-là arrivent presque toutes les semaines aux quatre coins de la planète. Si on compare avec le reste de l’Occident, le Québec est parmi les endroits les plus durement touchés en termes de quantité de tueries. Le saviez-vous? Évidemment, ces tragédies font moins de victimes ici qu’ailleurs, mais elles sont plus fréquentes. Voyons un peu ;

–  Denis Lortie, Parlement de Québec, 1984 = 3 mort et 13 blessés

–  Marc Lépine, École polytechnique de Montréal, 1989 = 14 mort et 14 blessés

–  Valérie Fabricant, Université Concordia 1992 = 4 morts et 1 blessés

–  Kimveer Gill, Collège Dawson : 2016 = 2 morts

On pourrait aussi ajouter les noms de quelques autres meurtriers québécois devenus tristement célèbres : Michael Zehaf-Bibeau (Parlement d’Ottawa en 2014), Martin Couture-Rouleau (Saint-Jean sur Richelieu en 2014), de l’attaque du Métropolis le soir de l’élection de Pauline Marois par Richard Henry Bain. Tout compte fait, le Québec est loin d’avoir été épargné par des drames sordides de la sorte. Pour une région du monde peuplée d’à peine 8 millions d’habitants, c’est tout ce même énorme.

Il faut un bouc émissaire sur qui déverser nos haines collectives

Pardonnez-moi ce regard simplificateur, mais ce pourrait-il que le problème commun à tous ces hommes soit la folie? N’ont-ils pas tous des profils de sociopathes au passé lourd de misère et de rejets de toutes sortes? Des loups solitaires, paranoïaques violents et colériques, voilà ce qu’ils sont. Est-il vraiment nécessaire de chercher plus loin les raisons qui les ont poussés à commettre l’irréparable? Alors, pourquoi veut-on absolument les associer à des causes qui auraient supposément agi comme des éléments déclencheurs? Ce n’est pas Marine Le Pen ou Donald Trump pas plus que les radios de Québec ou le PQ ou je ne sais quoi encore qui a lancé ce jeune homme à l’assaut de la Mosquée de Sainte-Foy dimanche dernier. Comme dans tous les autres cas semblables, c’est la folie qui a totalement encombré l’esprit troublé de ce pauvre homme abandonné à lui-même. Et je ne blâme pas non plus ses proches, car dans ce genre d’affaires, rien n’est jamais aussi évident qu’on veut bien le croire.

Les médias à la chasse aux sorcières

Au-delà des émotions et des tristesses profondes engendrées par la cruauté du geste qui vient de briser pour toujours l’avenir de ces familles de confession musulmane, certains médias ont trop bien récupéré l’affaire à des fins de cotes d’écoute et de compétition médiatiques. On nous a encore bourré l’esprit d’analyses auto-accusatrices au contenu insipide en vue d’étirer un faux suspens. Et quoi de mieux que de laisser les gens de la rue réagir à chaud par des envolées oratoires qui crachent des venins dans toutes les directions quand ce n’était tout simplement des commentaires vides de sens.

Je refuse l’étiquette selon laquelle la société québécoise serait indirectement coupable du meurtre de 6 musulmans dans une mosquée de Québec dimanche dernier. Le coupable s’appelle Alexandre Bissonnette et comme tous les autres tueurs avant lui, ce malheureux jeune homme a sombré dans la folie. Je ne crois pas que les Québécois soient plus intolérants, racistes et xénophobes que le reste du monde. Le Québec et l’Amérique dans l’ensemble sont des terres d’accueils qui depuis 400 ans ont fait de la place à toutes les cultures de la planète. Montréal est reconnue comme l’une des villes les plus cosmopolites au monde. Québec est une ville touristique de classe mondiale reconnue pour la qualité de son accueil.

Certes, la communauté musulmane s’intègre plus difficilement que les autres à cause du caractère particulier des différences culturelles et religieuses qui sont les siennes. Les Québécois ont depuis toujours fait de la place aux nouveaux arrivants, qu’ils soient musulmans ou autres, tout en affirmant la nécessité pour ces derniers de s’intégrer à ce que nous sommes comme peuple. Savoir bien accueillir tout en assumant pleinement ce que nous sommes n’est pas de la xénophobie. On ne doit pas cesser d’affirmer et défendre nos valeurs ancestrales sous l’unique prétexte que les débats que cette affirmation suscite pourraient éveiller la folie d’un loup solitaire. Il y aura toujours des débats de société et malheureusement il y aura toujours des loups solitaires imprévisibles qui réagiront de la pire des façons.

Les psychopathes violents et dangereux ne passent pas à l’acte à cause des débats sociaux et politiques qui animent la société, c’est plutôt parce qu’ils sont esclaves de leur folie délirante qu’ils passent à l’acte. Soyons seulement plus vigilants et surtout, apprenons nous-mêmes à dialoguer avec le plus grand des respects.

Real Gaudreault

 

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12 Comments

  1. je n,ai jamais vu une analyse aussi complete et plein de logique tu as les sens eguisers pour en faire une evidence tres clair reflechi et eclairante et terre a terre que tout le monde peut comprendre y compris les quebecois musulmans ca sa me plait.chapeau Past; REAL

  2. C’est pas mal cela que je penses. Mais ce qui m’agace un peu c’est de sentir toujours une épée de Damoclès sur la tête de la peur d’être mal interprété par ‘Big média Brother’. Si nous osons dire que ce n’est pas un extrémiste que c’est seulement un fou furieux que sera les répercussions. Et après tout les années de ma petite vie je vois que ce qui est le plus difficile dans la vie c’est de tenir le centre et que les extrémités sont plus facile à atteindre. Et qu’il est important de toujours faire un pas de plus dans la connaissance de la pensée de Christ.

  3. oui,j’avais aussi ce malaise mais je ne s’avais pas comment l,exprimer merci de le faire pour moi, parce faut le dire les média beurre épais
    -^=

  4. Très bien exprimé Pst Réal. Merci ! Moi aussi je ressens un genre de malaise. Il y a matière à réflexion sur plusieurs aspects.
    Aussi, si je peux me permettre, je me suis posée une question: Et si la tuerie avait touché un autre groupe, par exemple des chrétiens, quelles auraient été les réactions? Comment nos dirigeants, les média et autres auraient géré ou réagi à la chose ? Oui, je me demande…

  5. Votre article est premièrement très ethnocentriste. Cette phrase démontre votre vision particulière des victimes : « Pour eux, les victimes n’étaient pas seulement des visages avec des noms difficiles à prononcer sous des photos dans les journaux, ils n’étaient pas non plus que des musulmans, bien plus que cela ». Lorsque l’on décrit les victimes d’un attentat comme étant des personnes « avec des noms difficiles à prononcer », c’est loin d’être flatteur et ne rend pas hommage à ces disparus.

    Ensuite, la classe politique influence grandement les réseaux de communication, modelant ainsi en partie les perceptions et les représentations de la population. Si des politiciens d’extrême droite comme Lepen ou Trump font la promotion dans leur plateforme électorale de politiques islamophobes et xénophobes, cela trouvera écho dans certaines couches de la population. Le jeune terroriste Alexandre Bisonnette avait plusieurs affinités avec l’extrême droite comme le témoignait les divers groupes auxquels il était parti dans les réseaux sociaux, que l’on pense à Breitbart News, Infowars, la page FB de Donald Trump ou de Marine Lepen. Le dépeindre comme un fou nous déresponsabilise collectivement dans la création de ce climat propice au racisme et à l’islamophobie décomplexée.

    Les politiques de Donald Trump sont islamophobes et totalement inefficaces. Son décret et discrétionnaire et bloque l’accès à tous les ressortissants de sept pays à majorité musulmane, y compris les réfugiés qui fuient la guerre, ainsi que les détenteurs de visas valides, notamment les traducteurs ayant aidés les troupes américaines en Irak et en Afghanistan (vous voyez l’absurdité de la chose). En mettant tous les immigrants dans le même paquet et en leur interdisant l’accès à un processus impartial devant les tribunaux, comme le prévoit la Constitution américaine, il est difficile de voir un autre motif que l’islamophobie dans l’adoption de ce décret.

    De plus, ce décret ne touche pas les vrais pays responsables de l’attentat du 11 septembre 2001, soit l’Arabie Saoudite (qui prône un Islam radical), les Émirats-Arabes Unis, le Liban et l’Égypte. Ces pays financent aussi en grande partie les entités terroristes comme Al-Quaïda et ses groupes affiliés. En effet, ces pays sont épargnés en raison des contrats d’armement qui les lient à plusieurs multinationales américaines, ainsi que les liens financiers associant ces juridictions avec les entreprises de Trump (surtout l’Arabie Saoudite).

    En définitive, par ses politiques discrétionnaires, xénophobes et inefficaces, comme la construction du mur au sud de la frontière américaine – qui va coûter une fortune aux contribuables américains – ou le décret tout azimut empêchant les ressortissants des pays à majorité musulmane d’entrée aux États-Unis, Trump cherche à asseoir son pouvoir au détriment des immigrants pour satisfaire et mobiliser sa base. Faut-il rappeler que seulement 2 décès ont été attribués à des attentats terroristes l’an dernier aux États-Unis et que l’immigration illégale provenant du Mexique est en baisse ?

    Étant donné le statut des États-Unis sur la scène internationale et la grande influence dont ils jouissent, un tel discours galvanise les extrêmes et a une incidence sur l’idéologie véhiculée par une partie de la population. Le concept de « soft power » est en effet très utile pour décrire ce pouvoir d’influence.

    Au Québec, le débat sur la Charte des valeurs ou le Bloc qui compare une femme portant le Burqa à une goûte de pétroles sont aussi des exemples démagogues de nos dirigeants qui surfent sur le climat d’islamophobie ambiant pour récolter du capital politique.

    Votre analyse est donc très partial et ne prend pas en compte le rôle des politiciens dans la création de « mindset » ou du cadre perceptuel de certains individus déviants, qui sont plus susceptibles de commettre de tels actes. À preuve, de plus en plus de groupuscules d’extrême droite comme Pegida ou la Meute s’affichent et tentent de s’institutionnaliser. Bien que les politiciens n’assument pas à eux seuls la responsabilité de ce type d’acte, ceux-ci portent certainement une partie du fardeau.

  6. À la place de systématiquement supprimer mon commentaire, vous pourriez en débattre le mérite des arguments.

    D’une part, je crois être respectueux et d’autre part, si vous hébergez un blogue et que vous traitez de questions politiques, vous devez vous attendre à l’expression d’opinions divergentes.

    • M Girard, le problème n’était pas dans le contenu de votre commentaire mais dans le fait que je n’ai pas lu votre commentaire parce qu’il était anonyme. Maintenant que l’ai lu sous votre vrai nom, je vous remercie et bravo d’avoir exprimé vos opinions divergentes.

  7. (ce commentaire a été lu et a été autorisé par son modérateur avant d’être publié)
    D’abord, je crois que la nature du sujet nécessite effectivement de bien tenir compte des tenants et aboutissants d’un tel drame. Cette tragédie (comme toutes les autres) touche à bien des sensibilités et fait réagir, de toutes sortes de manières… On en convient facilement. Réfléchissons.

    LE COURAGE DE SES OPINIONS
    Je crois que le ″mode écoute″ est un excellent ingrédient afin d’éviter toutes conclusions hâtives sur cette nouvelle. C’est essentiel…et cela nous épargne la honte de se rétracter une fois les faits confirmés. Ce que M Girard exprime mérite d’être lu, comme tout ce qu’on peut lire et qui ne rejoigne pas notre compréhension d’un sujet aussi sensible. M Girard semblait s’inquiéter de cela, et j’aurais eu le même sentiment, si c’est cela qui avait été en cause. Il y a toujours une place pour l’échange et c’est ce que j’ai toujours perçu sur ce blogue. Bien que plusieurs soient tentés d’abdiquer à la pensée critique…pour éviter la ″critique″ ou simplement pour ″se ranger à l’idée du pasteur″, je trouve très sain que des opinions divergentes soient publiées. Ce que vous (M Gaudreault) avez visiblement fait, à lire votre réponse à M Girard (tout en l’exhortant de sortir d’abord de l’anonymat). Il s’agit ici davantage du courage de ses opinions, que de l’opinion elle-même.

    LE DROIT D’EXPRESSION vs LE DROIT DE RÉFLÉCHIR

    La vitesse avec laquelle l’information (″fakes news″ inclusivement) circule dans les médias (incluant les réseaux sociaux qui ont accentués le phénomène; pas toujours avantageusement), nous invite à la mesure. Surtout quand il s’agit de nos perceptions, la rigueur est de mise.
    Le FAIT : Une personne armée a tirée sur plusieurs personnes réunies dans un même lieu.
    Tout ce qui est ajouté ensuite et qui est rapporté par diverses sources (file de presse TVA, SRC etc) doit être validé. Où, combien, dans quel contexte, quelles armes, combien de victimes (morts ou blessés) ? etc. Si vous avez bien écouté les nouvelles de première main, on avançait qu’il s’agissait de deux tireurs dont un portant un nom suggestif… D’ailleurs, c’est sur cette dernière information, qu’à peine 24 hrs après aux États-Unis, le secrétaire d’État M Spicer a malhonnêtement utilisé cela pour justifier l’annonce de son chef concernant le resserrement de l’immigration chez eux. Ce genre de comportement de la part d’une autorité gouvernementale est grave et entraine des conséquences dramatiques à l’endroit de ces communautés (on n’a pas fini d’en faire le décompte même ici au Canada). C’est ce que M Gaudreault appelle si justement dans son propos, de la « récupération politique grossière ».

    L’ÉMOTIVITÉ EST MAUVAISE CONSEILLÈRE
    D’où la nécessité de laisser passer le choc et de se mettre à l’écoute (en gardant tout de même une certaine prudence, sans plus) avant de faire circuler des faussetés que nous regretterions par la suite. Il y va de notre propre crédibilité. D’ailleurs à la conférence de presse des policiers le lendemain de l’incident, on s’est gardé de confirmer quoi que ce soit, justement afin d’éviter les interprétations et les dérapages idéologiques. Je suis de ceux qui crois que nous devons encore attendre avant de conclure quoi que ce soit. En tout cas, sur le fond. Sur certains aspects de premier niveau (âge, éléments contextuels reliés à son niveau d’éducation, ses activités, ses fréquentations, le milieu d’où vient l’auteur du crime) on peut toujours être affirmatif lorsque des sources crédibles nous le confirment. Sur le motif et l’état d’esprit exact du tueur…je m’impose plus de rigueur. Avec l’expérience, je sais qu’il y a un monde entre la vie intérieure des gens et celle que l’entourage perçoit. Tout simplement parce que personne n’est Dieu pour connaître la ″faune intérieure″ qui anime certains humains…et qui plus est, à tout moment de leur vie. En cet ère de l’instantanéité, j’en appelle à la prudence; gardons-nous une ″p’tit gêne″ et réfléchissons avant d’ébruiter nos commentaires.
    La règle de prudence me semble être appliquée dans le texte que vous (M Gaudreault) nous proposé. Vous l’intitulez par une question (?), c’est dire que vous explorez l’idée qu’il pourrait peut-être s’agir d’un problème de santé mentale, vous ne l’affirmez pas d’entrée de jeu. Vous avez un ton interrogatif et vous usez de termes comme « perplexe », « J’ai pris du temps avant de réagir pour mieux exprimer », « rien n’est jamais aussi évident » etc.
    Ce n’est qu’à partir de la ligne où vous écrivez au lecteur : « Pardonnez-moi ce regard simplificateur » qu’on sent bien votre tendance à plutôt croire à l’aliénation mentale qu’à un geste purement politique (ou anti-religieux). C’est ici que certains peuvent effectivement émettre une réserve. Du moins, dans ce cas précis (toujours à l’examen par les autorités). La notion de responsabilité du geste est importante ici.

    QUELQUES RÈGLES QUI ME SEMBLE TOMBER SOUS LE SENS

    Ceci dit, une fois lu, la difficulté du modérateur du blogue (M Gaudreault), est de s’assurer que le « droit d’expression » ne devienne un ″ droit du libre cours à toutes les expressions ″. En fait, il y va du ″droit à l’expression correcte″. Il n’y a pas de proscription pour ce type d’expression (même si elle ne reflète pas toujours l’avis du modérateur*). Le modérateur d’un blogue a tout de même la prérogative de juger de sa pertinence, puisqu’il y va (dans une certaine mesure) de sa propre réputation. Dans cette optique, l’auteur du commentaire doit tomber d’accord sur cela et accepter la décision finale du modérateur. Parfois, un simple échange avec le modérateur peut permettre une entente qui changera sa décision. Cela demeure SA prérogative à mon sens. Un article qui pourrait heurter ou offenser gravement n’aurait pas sa place sur un blogue. On en convient tous. Que ce soit pour exprimer une position favorable (″pour″) ou défavorable (″contre″), certains termes ou propos sont intolérables s’ils sont inappropriés. Reste à celui qui gère cette plateforme de déterminer selon ses critères, ce qui est acceptable ou non. C’est souvent sur la base de ces critères que le modérateur de la plateforme peut avoir des différends avec ceux qui veulent s’exprimer librement. S’il fallait nous cacher derrière l’anonymat pour affirmer nos opinions 1-cela laisserait libre cours à dire ce que l’on veut sans en assumer la responsabilité. C’est ce qu’on appelle ″avoir le courage de ses opinions″ et 2-comme lecteur de ce blogue, je suis rassuré que ceux qui s’expriment soient disposés à échanger et discuter de leurs avis (ce que l’anonymat ne permet pas); cette ouverture contribue à enrichir les opinions des uns et des autres. C’est aussi ce à quoi l’Écriture nous appelle : une édification mutuelle (Colossiens 1.28 /Jude 1.20-25).

    CB

    *********************************************************************

    *faudrait-il l’indiquer en entête de votre blogue Réal ? ex: « Note : Les opinions publiées sur ce blogue ne réflètent pas toujours celles du modérateur »

  8. «Rappelons que le procès d’Alexandre Bissonnette doit se dérouler à compter du 26 mars 2018 et qu’il pourrait s’échelonner sur deux mois.» source: Journal de Québec, le 17 novembre 2017
    «D’où la nécessité de laisser passer le choc et de se mettre à l’écoute (en gardant tout de même une certaine prudence, sans plus) avant de faire circuler des faussetés que nous regretterions par la suite.» Claude Beaudet
    De toute évidence, cette affaire traîne et nous en saurons davantage l’an prochain…Nous pourrons ainsi juger du contexte de cette tuerie: folie ou extrémisme politique ?
    Demeurons prudent dans nos commentaires, question de respect de l’entourage de ce jeune (en plus de ses parents, ce jeune a un frère qui a été très affecté).
    Il y va de notre témoignage.

  9. Bonjour M Gaudreault (et à tous les lecteurs de ce blogue), il y a plusieurs mois (février 2017), l’article de M Gaudreault soulevait une question sur le geste terrible du jeune Alexandre Bissonnette dans une mosquée de Québec: «raciste» ou…«simplement fou» ?
    La question de la santé mentale se posait pour ce jeune …et cela se confirme en quelque sorte. Prenez connaissance de l’expression de son repentir (ci-dessous) et dite-moi si vous n’entendez pas un peu, votre propre voix devant le Seigneur. Sans le disculper pour raison de problème de santé mentale, il est probablement le reflet de bien des dérives de certains gestes qu’on ne souhaite jamais voir. En tant que chrétien, cela nous place tout de même devant une dimension que nous connaissons bien pour le reconnaitre au moment de notre conversion. À bien y penser (sans le soustraire aux responsabilités des actes épouvantables que ce jeune a posé), à la lecture de ce qui suit, ne devons-nous pas…pardonner.
    N’est-ce pas ce que nous étions tous (des ennemis devant la Face de Dieu ?)
    LETTRE DU JEUNE ALEXANDRE BISSONNETTE PUBLIER EN CE JOUR
    «Monsieur le juge,

    En cet instant que je suis libre de vider mon cœur et mon esprit, j’aimerais vous dire à vous monsieur le juge et à tous que chaque minute de mon existence je regrette amèrement ce que j’ai fait, les vies que j’ai détruites, la peine et la douleur et immense que j’ai causées à tant de personnes, sans oublier les membres de ma propre famille.

    J’ai honte. Honte de ce que j’ai fait.

    Je ne sais pas pourquoi j’ai posé un geste insensé comme ça et encore aujourd’hui, j’ai de la misère à y croire.

    Malgré ce qui a été dit à mon sujet, je ne suis ni un terroriste, ni un islamophobe.

    Plutôt, je suis une personne qui a été hantée par la peur, la pensée négative et par une sorte horrible de désespoir.

    J’avais depuis longtemps des pensées, des idées suicidaires et une obsession avec la mort. C’est comme si je me battais avec un démon qui a fini par m’avoir et qui a fini par gagner.

    J’aimerais tant pouvoir revenir dans le temps et changer les choses. Parfois, j’ai l’impression que tout ça n’est qu’un affreux rêve, un long cauchemar.

    J’aimerais pouvoir demander pardon pour tout le mal que je vous ai fait, je sais que mon geste est impardonnable.

    Si au moins en plaidant coupable je peux faire un peu de bien, ce sera déjà ça de fait.

    Alors c’est pour ça monsieur le juge que j’ai plaidé coupable (…).»

    La détresse dans le coeur des hommes fait dire des pariles et poser des gestes irréparables, nous le savons tous. Exerçons le pardon à chaque occasion qu’un repentir véritable est exprimé. N’est-ce pas ce dont nous avons nous-mêmes été l’objet ?
    «Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance» Luc 15.7

    «Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous» Math 6.14

    (M. Gaudreault, merci de republier votre article et ce commentaire que je soumets; c’est une réflexion sur le pardon qui est des plus déterminant -et à approfondir- pour nous tous véritables chrétiens.)

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