Christianisme et postmodernité (Capsule 22)

Dieu est mort nous dit Nietzche

Lors de la parution de deux ouvrages : Le gai savoie (1882) et, Ainsi parlait Zarathoustra (1884) Nietzche soutien l’idée que Dieu est mort. Dit autrement, Dieu n’est plus la source fondamentale des codes moraux ou téléologiques de l’homme moderne. En cela, Nietzche reconnaît la crise que la mort de Dieu représente pour les considérations morales établies. La mort de Dieu ouvre la porte au nihilisme, c’est-à-dire que l’existence humaine est dénué de tout sens, de tout but, de toute vérité compréhensble ou encore de toutes valeurs.

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1 Comment

  1. paradigme judo-chrétien: bien ou mal (droit divin) = loi divine (christianisme)
    paradigme postmoderne (humanisme): correct ou incorrect (droit naturel) = “ce qui est admis généralement par la société”

    Se pourrait-il que cette conception d’un monde sans Dieu, en soit venue à remplacer la notion de «bien et mal» par ce qu’on traduit aujourd’hui de «correct et incorrect» ? Ainsi, en évacuant la notion de «bien et mal» (bien = agir selon ce que Dieu demande), on souhaitait se libérer des comportements exigés par un «Dieu» qui déterminait ce qui est acceptable, de ce qui ne l’était pas (une version institutionnalisée franchement légaliste, hyper-codé voire écrasante incarné par l’Église d’état). En rejetant ce «Dieu» (incarné dans une institution au regard autoritariste et oppressante), les penseurs athés ont fait naître dans l’esprit des nations l’idée que c’est à l’homme de choisir les règles régissant ses rapports: le relativisme moral. L’autorité de la religion s’étiolant, bon an mal an, le citoyen se donnait de nouvelles libertés morales (normes sociales). Dorénavant, c’est l’homme qui déterminait ses propres critères de ce qui est «bien ou mal» dans ses rapports avec l’autre. Abrogeant la loi divine, le langage populaire a adopté les termes «correct ou incorrect» pour remplacer l’ancien paradigme judéo-chrétien. Les tribunaux n’ont fait que plier devant les think tanks de l’intelligentsia passant du «droit divin» au concept de «droit naturel». Ce dernier trouvant son assise dans «ce qui est généralement admis par la société», s’inspire du pire de la dépravation sociétale. De l’avis du Barreau du Québec voici comment on formule cette chose: «le droit au service de la société et non la société au service du droit»¹
    Ce qui prime, c’est ce que la société propose généralement…cela peut contenir tout et n’importe quoi, croyez-moi !

    Même si Nietzche aurait voulu faire mourir «Dieu», la conscience et la mort, elles, demeurent agissantes. Et personne n’y échappe. La bonne conscience non seulement comme produit d’une «bonne action» mais cette loi naturelle que Dieu a créé en nous (animé de l’Esprit), en vue d’une humanité plus fidèle à son plan d’Amour. Au-delà d’un crédo écrit (ré:Table de la loi), voilà ce qui nous “convainc de péché, de justice et de jugement”. Lorsque le Créateur a donné à Moïse la Table des Dix commandements, elle n’était pas qu’une énumération de règles conduisant au bonheur. Ces règles ultimement, guérissent (Ex.15.26), rendent plus prospère (Lév. 26.3,4 ss) voire, produisent la Vie (Amos 5.14/Math 19.17). Elles sont omniprésentes dans le monde de nos relations et ont un impact en toute circonstance sur notre marche, chrétien ou pas. La Loi promulguée par l’Éternel est la matrice (consciente ou inconsciente) qui, si elle est appliquée, permet aux humains de vivre en toute quiétude avec Dieu et les hommes. Nous savons tous (en particulier en tant que chrétien qui avons un tant soit peu d’instructions bibliques) que pour ce qui concerne son application, personne ni arrive vraiment. D’où l’œuvre de Christ qui a parfaitement accompli cette Loi, ce qui nous est impossible. Cela ne nous donne toutefois pas congé pour autant, mais -acceptant son Appel avec repentance- son Œuvre nous épargne d’une séparation spirituelle (la mort) éternelle loin du Dieu vivant. Cette Loi (faut-il nous le rappeler) est un gage du véritable bonheur durant notre marche ici-bas. Rendons grâce à Dieu puisque ne pas l’accomplir, n’enlève rien à l’efficacité de notre Salut en Jésus-Christ. Respecter ses commandements est le produit des capacités qu’Il nous communique alors que nous le cherchons de tout cœur.

    Même si Nietzche (et ses sympathisants) voulait brûler tout l’Ordre divin du «bien et du mal», ni Nietzche, ni ses adeptes, ni aucun des démons de cet univers, n’y peuvent rien. L’Esprit de Christ est victorieux à perpétuité !
    Affermissons-nous pendant qu’il fait jour, approchons-nous de notre Dieu et croyons que la Bible n’est pas qu’une lettre adressée aux hommes, mais elle est «parole de vie».

    ¹Regard du barreau sur l’état de droit (édition 2012)

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