L’élection de Donald Trump galvanise l’attention des médias et des foules du monde entier pour des raisons qui nourrissent le terreau fertile des préjugés entretenus autant par ceux qui le détestent que ceux qui l’aiment. Pour des raisons d’équilibre entre les différentes forces (valeurs) qui dominent le paysage social de ce pays, le changement de garde politique périodique aux États-Unis est un en soi une excellente chose.
Je crois également que M. Obama a profité d’un engouement médiatique exceptionnellement positif qui dépasse de loin la réalité de ses réussites. Comme bien des politiciens du 3e millénaire (Trudeau par exemple), il a su tirer les bonnes ficelles pour se rendre populaire auprès des artistes et des groupes de pression d’une certaine gauche dite progressiste. Aussi, tout politicien dont l’idéologie s’aligne sur les visées politiques libérales des Nations-Unies jouira d’appuis médiatiques assurés.
Si on peut affirmer que Donald Trump a construit son succès électoral sur le populisme des Américains en colère, Obama quant à lui, a construit le sien sur l’autre populisme, celui de ceux qui souhaitent l’étalement des valeurs ultralibérales à l’échelle mondiale. Et puisque la faune médiatique penche déjà de ce côté de l’axe des valeurs, Obama ne pouvait pas sortir perdant, quoi qu’il fasse.
Le changement
Le jeu de l’alternance entre les démocrates et les républicains nous présentait jusqu’alors des Présidents aux visions politiques différentes sans être diamétralement opposé. Mais cette fois, le changement est de taille. J’aime bien le changement, mais je suis incapable de ne pas craindre les conséquences subversives des changements qui s’amènent maintenant que Trump est élu. Attention, ce n’est pas M. Trump en lui-même qui me fait peur, mais l’ensemble des radicalismes, déjà présents, qui tendent à s’installer ici et là sur la planète. Si Trump est un radical, ses ennemis politiques ne le sont pas moins que lui.
L’amour autant que la haine rendent les gens aveugles, c’est bien connu. C’est pourquoi je trouve insupportable l’attitude des médias qui encensent Mme Clinton comme si elle était la pauvre victime du méchant Donald Trump alors que cette politicienne de carrière accumule un arsenal de bêtises et d’erreurs de jugement qui la rendait non présidentiable. J’ai tout autant de difficultés à supporter l’angélisme heureux des partisans de Donald Trump qui élèvent au rang presque messianique un homme dont les valeurs éthiques sont franchement discutables. Dans la vie, il faut savoir espérer le meilleur tout en se préparant au pire. Cette phrase résume bien le fond de ma pensée et l’état de mes inquiétudes concernant la suite des choses.
Un peu d’histoire
Pendant que nos regards sont braqués sur le nouveau Président des États-Unis, on oublie que le reste du monde est aussi traversé par de profonds courants de changements qui pourraient ébranler le fragile équilibre géopolitique mondial. Actuellement, les gouvernements des pays les plus influents et puissants de la planète vivent des revers stratégiques importants qui remettent en question la stabilité politique de leurs états. Et croyez-moi, dans l’histoire, lorsque ce genre de situation se prolonge trop longtemps, ça se termine la plupart du temps par des soulèvements et des conflits armés.
Dans la première moitié du 20e siècle, les deux grandes Guerres mondiales qui ensemble ont été les plus meurtrières de l’histoire de l’humanité ont pris naissance dans les nationalismes exacerbés des peuples en recherche de changement. Croyez-le ou non, les ingrédients réunis alors pour fomenter l’explosion des colères étaient fort semblables à ceux qui s’accumulent actuellement 100 ans plus tard. Voici quelques-uns de ces ingrédients : Allemagne, France, Italie, Espagne, Autriche, Russie, États-Unis, Angleterre, antisémitisme, pogroms, nationalisme, socialisme, luttes des classes, facteurs économiques, etc. Bien entendu, plusieurs autres facteurs déterminants ont joué un rôle majeur dans l’éclatement de ces deux grands conflits du 20e siècle.
Seriez-vous surpris d’apprendre que la plupart de ces ingrédients sont actuellement réunis dans la grande bouillabaisse des tensions mondiales. Lorsque Marine Le Pen déclare que suite à l’élection de Donald Trump, « en 2017 les électeurs français, allemands et néerlandais pourraient changer la face de l’Europe », il faut tout de même se demander si les populations occidentales ont acquis depuis la capacité de traverser des changements sans tout casser. Si on ajoute au menu des tensions mondiales actuelles, l’Islam radical, les guerres en Irak et en Syrie, la Russie qui reprend sa place sur l’échiquier des supers puissances militaires, la Chine vorace, Kim Jong-Un et la Corée du Nord, et plusieurs autres tensions latentes, nous sommes peut-être à une étincelle près d’une nouvelle explosion. Bon, peut-être pas non plus.
Et si je me trompe?
Bien sûr, j’exagère probablement et peut-être que je devrais croire que l’humanité a aujourd’hui atteint le niveau de maturité nécessaire pour éviter le déploiement de ses plus bas instincts. Mais mon problème est que je n’arrive pas à m’en convaincre. En tout cas, une chose est certaine, je souhaite mettre mon énergie à éviter d’encourager les radicalismes, à prier et espérer que Dieu nous vienne en aide. Nous qui sommes chrétiens, souvenons-nous de cette parole de l’apôtre Paul :
« 1 J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, 2 pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. 3 Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, 4 qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. [1]»
Real Gaudreault
[1] 1 Timothée 2 : 1- 4
Je suis d’accord avec ton résumé. Il cerne en quelques mots le malaise grandissant mondial. Je partage le même sentiment: j’ai beaucoup de mal à me convaincre que nous nous en sortirons sans guerre. Dans mon milieu de travail, comme officier syndical, j’ai accès à de précieuses informations sur l’état de pensée des travailleurs. Ce que je constate, c’est une colère démesurée contre le système. Une absence de raisonnements, un désire de révolution. Et comme utilisateur facebook, et à la honte de certains croyants, des dialogues haineux parmis mes amis qui attendent, avec colère, le héros Trump pour régler la planète. Ajoutant à leurs croyances des prophéties youtubienne, certains en perdent leur propre foi.
Avec joie, je lis encore quelques uns qui apportent des réflexions plus profondes et apportent des messages qui recâdre le rôle principal d’un croyant: Aimer Dieu, aimer son prochain. Pèlerin sur terre, la mission du croyant n’est pas d’apporter le jardin sur terre, mais d’apporter la lumière de Jésus au monde.
J’ai l’impression quand ces temps troubles, quelques croyants ont perdu l’objectif principal, par paresse, peur, colère, jalousie, haine… Des comportements et sentiments soutenus par des coeurs qui ne se sont pas laissés transformés par l’empathie et la tristesse divine.
« Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende! » Math 11.15
Votre propos est d’une grande pertinence, qui plus est, venant d’un pasteur et historien de formation, cela mérite certainement d’être communiqué à l’ensemble de la communauté. Je retiens le ton utilisé : celui de la modestie devant tout cela. Alarmant ? Certainement ! …mais certainement pas alarmiste au sens de l’exagération des faits.
J’exhorte quiconque a un tant soit peu de sensibilité à ce qui s’en vient, à accorder une oreille attentive. Je ne suis pas de ceux qui se laisse gagner par l’ambiance populaire mais, témoins des événements des dernières années (faits étayés par des sources crédibles) … je ne peux qu’opiner du bonnet.
Vous n’aurez pas été le premier à ″sonner l’alarme″ au cours des récentes années. Disons que la maturité et la mesure avec laquelle vous amenez le sujet, contribue à la crédibilité de votre témoignage. Je comprends aussi, que vous ne prophétisez pas au sens du « don de prophétie ». C’est sans prétention que vous confiez vos inquiétudes face à l’agitation ambiante, et pour cause. Vous la faite avec pédagogie et souci pastoral, et cela se sent. C’est le rôle de l’Esprit d’y insuffler la vitalité prophétique. Comme vous nous invitez, prions pour nos gouvernements. Comme Jésus l’enseigne, prions pour notre propre disposition face à tout cela (Luc 21.36*).
OUI MAIS, COMMENT DÉMÊLER LE VRAI DU FAUX ? (suggestion pratique)
Il y a quelques années (avant la révolution qu’a amené internet), dès qu’un « sonneur d’alerte » sortait de l’ombre, rapidement on contrôlait le message et l’individu qui était l’auteur de ces fuites. Tout ce qu’on en apprenait plus tard, c’est qu’il s’était retrouvé dans toutes sortes de démêlés judiciaires et/ou, on le qualifiait de contestataire voire d’instable et il finissait complètement isolé. Il était aussitôt réduit au silence. La plupart des médias n’en parlait plus se résumant à le qualifier de tenant de la « théorie du complot » (ce qui, par ailleurs, existent véritablement).
Puis, vint l’ère des « intrusions des systèmes par internet ». Mal protégé, nombreux furent les cracks de l’informatique qui avait acquis les connaissances suffisantes pour s’introduire en catimini dans ces systèmes (gouvernementaux, militaires etc.) et ainsi de se saisir d’informations (documents classifiés) extrêmement sensibles. Informations qui rendait compte des intentions et faits réels se cachant derrière certaines interventions fait par ces mêmes autorités (impliquant même la mort d’hommes). Ce que nous apprenions alors (appuyé par ces documents classifiés par les grandes puissances), fut terrifiant. Qui plus est, les chefs d’États qui apprenaient ce que l’autre avait fomenté contre lui, se dressèrent davantage les uns contre les autres (dont le Brésil et l’Allemagne). Ces sonneurs d’alerte (dont Snowden) firent ″trembler les colonnes du temple″ et cela changea complètement les rapports entre les nations. Il fallait tout de même que ces révélations soient crédibles pour que ces chefs les prennent au sérieux et se manifestent ainsi.
Dès lors, il devint évident que comme les faits révélés dans ces « documents classifiés » étaient pris en compte par les États eux-mêmes, nous avions affaire aux faits véridiques. La boucle était bouclée. Il fallait faire de simples recoupages avec l’informations passées pour en comprendre toutes la teneur. Et quelles révélations ! Quand les témoignages rejoignent en tout point les faits –parfois confirmer par l’auteur lui-même qui en faisait l’aveu- et que ces derniers sont corroborés par la plupart des sources (connus comme crédibles). Il y a de forte probabilité que cela soit vrai.
Peut-être avez-vous d’autres façon d’y arriver ? Partageons-les !
TROP OCCUPÉ POUR M’Y ARRÊTER ?
« Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; et ils ne se doutèrent de rien (…) Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra »Math 24
Nous sommes avertis par Christ de porter attention à notre attitude devant le spectacle que nous offre ce monde. Il ne s’agit pas ici de céder à l’angoisse du monde : «gardez-vous d’être troublés». Le passage ici suggère encore moins, l’insouciance.
L’épître aux Thessaloniciens (1 Thess 5.20) exhorte en ce sens: « Ne méprisez pas la prophétie » (spécifiquement l’annonce des choses à venir)
Lorsqu’il s’agit de prophétie, cela concerne aussi notre bonheur après tout, non ?
«Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie» Ap.1.3
Portons attention aux avertissements qui nous sont adressés.
Ma prière : Seigneur accorde-nous un esprit de discernement en ces temps troubles. En Jésus-Christ !
CB
*«Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. »